Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Alban Schnitzler : « On devient oiseau »

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Alban Schnitzler s’est pris de passion pour le vol à voile à l’âge de 18 ans, en participan­t à des stages de vol subvention­nés à l’aéroclub de Nancy-malzéville, en Meurthe-et-moselle d’où il est originaire. Ce pilote de ligne tout juste retraité après plus de 20 000 heures de vol à son actif, s’est installé dans la région de Beynes en 2001. C’est là qu’il a rejoint le centre aéronautiq­ue de Beynes. « Ma fille voulait se mettre au vol à voile et je l’ai accompagné­e. Aujourd’hui, elle n’a plus le temps d’en faire, elle est… pilote de ligne ! » Fort de 150 membres, le club de Beynes est l’un des tout premiers à avoir vu le jour en France (1931). L’associatio­n, qu’il préside depuis plus d’un an, dispose d’une vingtaine de planeurs et de deux avions de remorquage. « Nous allons remplacer notre avion d’ancienne génération assez bruyant par un ULM beaucoup plus discret. »

Avant de pouvoir s’envoler seul avec son planeur, il faut compter en moyenne entre 25 et 30 heures de vol. Et les qualités requises sont différente­s du pilote d’avion. « En avion, on se débarrasse du souci de la vitesse et du cap à prendre. En planeur, vu qu’il n’y a pas de moteur, on fonctionne à l’économie. Exactement, comme lorsqu’on circule à pied et que l’on recherche les raccourcis ou les chemins les plus faciles à pratiquer. » Il ajoute : « En planeur, on est en permanence à l’écoute, à la recherche d’indices visuels dans le ciel et au sol, qui vont permettre de repérer les arrivées d’air chaud nécessaire­s pour voler. En avion, on est isolé par le bruit et on vole en ligne droite, alors qu’en planeur… on devient oiseau ! »

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