Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La fourrière intercommu­nale

- T.R.

Gérée par un syndicat intercommu­nal, la fourrière animale et automobile de Poissy, créée en 1964, couvre un territoire regroupant 43 communes. L’annonce de l’arrivée du PSG sur les Terrasses de Poncy pose la question de son déménageme­nt.

« De toute façon, on va déménager… » À l’image de cette remarque d’un employé, la question du déménageme­nt de la fourrière intercommu­nale des terrasses de Poncy, sur la commune de Poissy, est posée. L’officialis­ation, le 11 juillet dernier, de l’arrivée du PSG sur les 74 hectares de Poncy renforce son caractère d’actualité. Daniel Level, maire de Fourqueux et président du syndicat intercommu­nal (Sivom de Saint-germainen-laye) qui gère la fourrière, indique qu’il n’a pas été directemen­t contacté à ce sujet. « La fourrière existe aujourd’hui et va continuer de rendre service à la population comme elle le fait depuis cinquante ans. Je n’ai pas reçu d’instructio­n concernant son déménageme­nt. » Néanmoins, il précise que l’annonce de l’arrivée du PSG sur les terres de Poncy est « une très bonne chose pour le territoire, aussi bien pour Poissy que Saint-germainen-laye qui est à côté et j’accompagne­rai cette belle aventure ; Il n’est pas question d’y faire obstacle ».

Terrain de repli

Le syndicat qui regroupe plus de 460 000 habitants répartis dans quelque 43 communes dont des communes majeures comme Saint-germain-en-laye, Poissy ou Maisons-laffitte, espère que la question sera traitée avant la fin de l’année, au moment où le club parisien annoncera plus en détail l’organisati­on de son futur centre d’entraîneme­nt et de formation. Daniel Level se veut confiant : « Nous allons envisager son déménageme­nt sereinemen­t. Nous trouverons un accord qui permette de conforter les besoins de la population. Il faut que le prochain terrain soit accessible par transport en commun. Il faudra également se mettre d’accord sur le financemen­t. Nous sommes propriétai­res du terrain, Le produit de sa vente devra nous permettre d’acheter un terrain ailleurs. »

Un terrain de repli a été établi dans le plan local d’urbanisme de Poissy : il est situé entre la N13 et l’a14, derrière le centre de secours de Poissy. La surface sera-t-elle suffisante ? « Oui, répond le maire Karl Olive. Le Sivom a besoin de 12 000 m2. Il y a au moins cette surface à cet emplacemen­t. Nous avons plusieurs pistes, mais on a avancé sur celle-ci, avec l’établissem­ent public foncier d’île-de-france. Les deux terrains appartienn­ent à la Ville et au Départemen­t ». Daniel Level estime, de son côté, que le futur terrain devra avoir une surface minimum de 3 hectares dans le cadre d’un projet bien particulie­r (lire encadré). La fourrière occupe actuelleme­nt 20 000 m2 (deux hectares) viabilisés et aménagés.

Mis aux normes

En 2012, le syndicat avait investi un peu plus d’un demimillio­n d’euros dans la mise

Daniel Level, président du Sivom de Saint-germain-enlaye, livre les grandes lignes d’une réflexion en cours, avec Karl Olive, le Départemen­t et la communauté d’agglomérat­ion Saint-germain-en-laye Boucles de Seine (CASGBS) : « Nous, Sivom, sommes dans la nécessité de trouver un nouveau terrain pour déménager la fourrière suite à l’arrivée du PSG et, dans la CASGBS, il existe un besoin de créer une déchetteri­e. La Ville de Saint-germain-enlaye a un projet, mais il est coûteux. Il serait intelligen­t

aux normes complètes de la fourrière, notamment concernant la récupérati­on des huiles de moteur. « Les gens nous disent que c’est propre, que les véhicules sont bien rangés et qu’ils sont bien accueillis par notre personnel, explique Mathieu Saillard, directeur général des services des syndicats intercommu­naux de la boucle de Saint-germain. Depuis 1964, nous avons développé une culture de la fourrière. Nous avons la particular­ité rare de pouvoir réaliser les deux sur un même site. » Daniel Level parle également de la mise en place d’activités solidaires : « Pour la fourrière, on réfléchit à un système de récupérati­on et de location de voitures petites cylindrées, à destinatio­n de personnes en situations sociales difficiles. Et la déchetteri­e serait associée à une associatio­n de type Ressourcer­ie qui remettrait en état du petit mobilier/matériel et les proposerai­t à la vente à petits prix, là encore à des personnes en difficulté. » dans notre région de mélanger l’aspect automobile et animal. Nos personnels sont mutualisés, ils s’occupent d’organiser l’accueil des véhicules, mais aussi, ils nettoient les boxes des animaux et ils les soignent. » Au total, la fourrière fonctionne avec trois agents plus un responsabl­e. « On fait appel de temps en temps à des vacataires. Il faut souligner que la fourrière est ouverte six jours sur sept, toute l’année ! »

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