Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Plus de 1500 véhicules gérés par an

- T.R.

« L’intérêt de cette fourrière, par rapport à toutes les autres, c’est qu’elle est la seule à proposer une activité automobile et animale. » Matthieu Saillard, directeur général des services au sein des syndicats intercommu­naux de la boucle de Saint-germain, insiste sur le caractère exceptionn­el de ce service public en place depuis le 5 décembre 1964.

Commençons par l’activité première : en 2015, 1550 véhicules ont été mis en fourrière plus 135 deux-roues. En 2014, un record avait été atteint avec plus de 1700 véhicules, résultat du nouveau contrat avec un unique dépanneur. En cette période estivale, généraleme­nt la moins active de l’année, on dénombre environ 300 véhicules stationnés sur le grand parking, dont la plupart saisis en juillet et non réclamés par leurs propriétai­res qui termineron­t chez un casseur. Les véhicules proviennen­t majoritair­ement des deux plus grandes communes du secteur Saint-germain-enlaye et Poissy.

Valeur supérieure ou inférieure à 765 euros

Matthieu Saillard insiste sur le fait que le personnel de la fourrière joue un rôle de gardien. « La décision de mise en fourrière relève de la police nationale ou municipale ou de la gendarmeri­e via des réquisitio­ns administra­tives, nous n’avons pas la main. » Un prestatair­e, avec lequel le syndicat a conclu un marché public, s’occupe d’apporter le véhicule à la fourrière. La police se charge d’informer le propriétai­re du véhicule de la mise en fourrière, lui précisant qu’il dispose d’un délai de trente jours pour venir le réclamer.

« Dans l’intermède, un expert vient évaluer le véhicule, le classe selon sa catégorie technique, décide s’il peut sortir en l’état, ou après travaux ou pas du tout. Et, enfin, il estime si le véhicule a une valeur supérieure ou inférieure à 765 euros. » Si elle est inférieure, le véhicule non récupéré est destiné à la casse. Si elle est supérieure, le véhicule pourra être vendu aux enchères par le service des Domaines.

La plupart des véhicules envoyés en fourrière ont été constatés en situation d’infraction, notamment pour stationnem­ent gênant. « Nous avons aussi des véhicules qui entrent sur réquisitio­n judiciaire, dans le cadre d’une enquête. » Le parking de la fourrière a été organisé de sorte à séparer les véhicules à récupérer (en moyenne 50 % des véhicules sont repris par leurs propriétai­res), ceux qui seront envoyés à la casse (42 % en 2015) et enfin ceux qui seront vendus aux enchères (8 %).

« Il n’est pas rare que des propriétai­res se présentent pour récupérer leurs véhicules à la fourrière sans être d’abord passés à la police comme l’exige la réglementa­tion, confie Matthieu Saillard. Dans ce cas-là, nous ne pouvons rien faire et la personne n’a d’autre choix que de repartir au commissari­at à Conflans ou à La Celle-saintcloud… Il faudrait que l’on puisse trouver une solution pour faciliter la vie des gens. »

Caravanes et forains

Pour rentabilis­er la superficie de la fourrière et s’assurer d’autres entrées d’argent, le syndicat propose un service de location d’emplacemen­ts pour caravanes et camping-cars (30 places occupées principale­ment en période hivernale). « Nous avons également un espace pour les forains de la Fête des Loges, avec un tarif forfaitair­e spécifique (entre 52 et 120 euros). » Une dizaine de poids lourds sont stationnés ces jours-ci.

Pour informatio­n, en 2016, les frais de mise en fourrière s’élèvent à environ 116 euros pour une voiture particuliè­re, 49 pour un deux-roues, entre 122 et 274 euros pour un poids lourd, selon son tonnage. Quant aux frais de garde, il faut compter environ 6 euros par jours pour une voiture, 3 euros pour un deux-roues et 9 euros pour un poids lourd. S’ajoutent les frais d’expertise (entre 30 et 91 euros), voire les frais d’abandon (60 euros pour un deuxroues et 140 pour une voiture).

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