Double affaire de mineurs victimes

La première à Houilles. un homme de 44 ans était poursuivi pour proposition sexuelle faite à une mineure de 14 ans. Ce Sud-américain embauché dans une entreprise de Sartrouville a commencé, entre le mois de janvier et le 31 mars dernier, une longue période de séduction sur la fille de son patron. L’homme chargé du ménage a commencé à parler musique avec l’adolescente. Lui parle d’une « vraie relation d’amitié ». Alors que la jeune fille quitte la société paternelle après son stage, le rapprochement entre les deux devient plus virtuel mais surtout reposant sur un quiproquo. Si la jeune fille attendait un soutien affectif de la part de son aîné de 30 ans d’âge, elle ne s’attendait pas à recevoir près de 300 SMS à caractère sexuel sur son portable. Ils sont tellement crus qu’elle les note sur un cahier que sa mère finira par retrouver.

Hospitalisée pour des troubles psychiques, l’adolescente vit très mal cette relation. « Je me sens coupable de l’avoir trahie en tant qu’adulte ; je n’avais pas conscience de la différence d’âge », a indiqué le prévenu. La jeune victime en pleurs a indiqué sa souffrance endurée. Sa mère a expliqué que cette affaire avait fait littéralement exploser sa famille. Un jour dans un parc de Maisons-laffitte, l’homme va même tenter de l’embrasser, plongeant la jeune fille dans la plus grandes des stupeurs. Commence pour elle, une longue descente en enfer. Elle se scarifie. Elle est hospitalisée. Le procureur de la République a réclamé 2 ans de prison avec sursis. Finalement le tribunal va condamner le prévenu à 18 mois de prison dont six ferme. Il devra payer 9 000 euros de dommage et intérêts pour la famille de la victime.

L’autre affaire, plus étonnante. Celle d’un homme qui pendant trois ans, est soupçonné d’avoir téléchargé de (trop) nombreuses images pornographiques et pédopornographiques sur son ordinateur. Une perquisition menée à son domicile de Maisons-laffitte va entraîner l’analyse de ses deux ordinateurs. Si le jeune homme âgé de 26 ans a réfuté tout téléchargement illégal impliquant des mineurs, mais reconnaissant, au passage avoir téléchargé des films porno pour adultes, il n’a pas su apporter d’éléments probants qui auraient expliqué comment ces 4 000 photos et 200 films avec des mineurs dans des positions scabreuses étaient arrivés dans ses ordinateurs. « C’est d’un signalement de skyblog.com que tout est parti, précise le procureur de la République. L’analyse de son ordinateur fait apparaître le téléchargement du logiciel « tor » qui permet d’accéder au darknet (réseau permettant d’anonymiser l’origine de connexions TCP). Le logiciel tor n’a pas permis de rendre invisible le prévenu dont l’adresse IP a pu être rapidement identifiée. »

Et le représentant du ministère public d’indiquer : « Il est le seul utilisateur de l’ordinateur. Il ne donne pas d’explication dans cette affaire. Il explique avoir été victime d’un piratage. » Le procureur a requis tout de même deux ans de prison avec sursis ; une peine assortie d’une mise à l’épreuve durant trois ans avec l’obligation de travailler, l’interdiction pendant cinq ans d’être en contact avec des mineurs. Il a réclamé, en outre, une peine d’amende de 2000 euros. La justice devait se prononcer tard dans la soirée.

Le tribunal correctionnel a jugé mercredi 3 août deux affaires ayant pour victimes des mineurs.