Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les champions de boxe montrent la voie aux jeunes
Zakaria Attou, Abadila et Ali Hallab, Elie Konki, Tony Yoka… Le plateau est impressionnant. Tous ces athlètes étaient rassemblés mercredi 27 juillet au gymnase David-douillet à Chanteloup-les-vignes pour encadrer une initiation à la boxe avec une quinzaine de jeunes Chantelouvais, âgés de 6 à 16 ans.
Zakaria Attou est boxeur professionnel et lauréat de nombreux titres nationaux. Aujourd’hui, il est également salarié de la Ville de Chanteloup, au service des sports. C’est lui qui assure l’encadrement des enfants inscrits aux activités sportives des vacances « Sport Passion ». « J’essaie d’organiser une activité boxe une fois par semaine. » Abadia Hallab a été l’entraîneur de Zakaria Attou, tandis que son frère Ali Hallab a brillé comme boxeur en amateur avec notamment une médaille de bronze au championnat du monde de 2005 et onze titres de champion de France.
Elie Konki, 24 ans, est originaire des Mureaux et vit à Saintgermain-en-laye. Il pratique la boxe depuis neuf ans et a été sélectionné pour les JO de Rio en moins de 52 kg. Le message qu’il souhaite adresser aux enfants chantelouvais : « Il ne faut rien lâcher malgré les épreuves, ne pas se laisser abattre, à tous les niveaux, scolaires, sportifs, etc. » Battant, il compte bien décrocher une médaille à l’issue des épreuves qui débuteront le 13 août.
Enfin, celui en qui tous les plus grands espoirs de la Ville se portent, au point de lui remettre le t-shirt de la commune qu’il arborera pendant la durée des Jeux, à Rio : Tony Yoka est également venu avec un message aux jeunes de sa commune d’origine. « Le sport c’est l’école de la vie. Depuis toujours, mon père nous a entraînés à la boxe et nous a enseigné les valeurs de ce sport. Mon petit frère, Victor, entre à L’INSEP en équipe de France, en septembre. Le sport, cela crée des contacts, cela permet de devenir ambassadeur, d’obtenir des diplômes d’état financés par le ministère. Il faut avoir l’esprit ouvert et se dire qu’on n’est pas conditionnés. » À 24 ans, du haut de son double mètre et fort de ses 106 kg de muscles, Tony Yoka est champion du monde dans la catégorie super-lourds en amateur. Et, à partir du 13 août, il tentera de décrocher l’or à Rio. S’il n’avait pas suivi cette voie, que serait-il devenu ? « J’étais parti pour être ingénieur », confie-t-il en faisant la moue.