Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le maire : « Un choc pour nous »

- M.S.

Le maire de Houilles, Alexandre Joly, explique les raisons qui ont poussé la Ville à suivre la décision de l’associatio­n des commerçant­s d’annuler la braderie, l’un des plus grands événements de la commune.

Alexandre Joly, le maire de Houilles, saluait, mercredi 27 juillet, le courage de l’associatio­n des commerçant­s et artisans de Houilles (ACAH) qui « a pris la décision lundi 25 juillet dans la soirée d’annuler la braderie ».

« L’actualité récente (Nice et Saint-étienne-du-rouvray, N.D.L.R.) a amené à annuler la braderie. C’est un choc pour nous. La braderie fait partie de L’ADN de la ville. Nous n’avions jusqu’alors annulé aucune de nos manifestat­ions. La vie doit continuer mais le risque était important. Je rappelle qu’il était impossible sur 10 km de stands et avec 300 000 personnes (visiteurs) d’assurer une sécurité qui nous semblait au niveau du raisonnabl­e. »

Dans ce genre de cas et pour ne pas donner raison aux terroriste­s, beaucoup d’yvelinois, notamment sur notre site www.78actu.fr, ont réclamé qu’aucunes annulation­s ne se fassent.

La maire de Houilles indique pour autant dans sa démarche « ne pas reculer », mais insiste sur le fait qu’il ne faut pas non plus « s’entêter » pour ne pas mettre en danger « nos concitoyen­s ». Lors d’une réunion avec L’ACAH, il a été proposé une solution alternativ­e, en réduisant le périmètre de la braderie entre le jardin public et l’hypercentr­e de Houilles et en bloquant les accès de la manifestat­ion avec plusieurs gros camions.

« Mais lundi soir, l’associatio­n des commerçant­s n’a pas choisi cette solution qui aurait dénaturé, selon moi, la braderie. Elle a préféré annuler l’événement du 2 octobre. C’est une bonne décision. J’envoie une lettre ce jour à L’ACAH pour lui proposer de nous rencontrer et de parler de l’avenir de l’associatio­n. Nous sommes co-organisate­ur de la braderie. Le nettoyage de l’après-manifestat­ion est ainsi pris en charge par la commune (25 000 €). Nous devons parler et préparer l’avenir de la braderie et de L’ACAH. On fera tout pour renouer avec la tradition. C’est la seconde braderie de France après Lille ! »

« Ne pas reculer » Il fallait choisir maintenant

Alexandre Joly indique que les personnes déjà inscrites (plus de 700, NDLR) à l’événement vont être remboursée­s. « L’avenir de L’ACAH n’est pas remis en cause », précise le maire qui ne s’avance pas sur d’autres éventuelle­s annulation d’événements sur sa ville, comme la traditionn­elle course pédestre, la corrida de Houilles, fin décembre. « Avec la braderie, nous n’avions pas le temps de nous retourner. En août, les gens sont en vacances. En septembre de plus en plus de personnes partent. Il fallait choisir, dès à présent, ce que nous allions faire. » L’édile a pu enfin constater combien les forces de l’ordre étaient mises à rude contributi­on en ce moment. « Il n’était pas question de les mettre en tension davantage », a-t-il conclu.

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