Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Élisabeth Baillié, l’enlumineuse de Chatou
À la croisée des chemins de la cahute d’un hobbit de la Terre du milieu et d’un salon à New Delhi, Élisabeth Baillié a aménagé son atelier à Chatou, il y a quinze ans.
Passionnée d’illustration, de dessin, d’univers fantastiques, Élisabeth Baillié pratique ce métier d’art qui consiste à décorer, donner vie à un texte, généralement manuscrit. Très attachée à l’histoire et aux techniques ancestrales qui constituent l’essence de son art, l’enlumineuse travaille sur un parchemin qu’elle s’est attelé à mouiller, à tendre sur une planchette, à sécher puis à poncer, puis pose délicatement ses feuilles d’or sur les parties préalablement enduites de colle. Puis, c’est l’heure de la potion magique…
Après le choix des pigments colorés aux noms quasi-mystiques, elle les écrase sur une plaque après y avoir ajouté quelques gouttes de détrempe médiévale : mélange de gomme arabique, d’eau de miel et de blanc d’oeuf. Elle déroule ensuite sa trousse à pinceaux puis choisit tantôt la finesse d’une plume minuscule et précise, tantôt un pinceau plus épais, selon les éléments à peindre. La main sûre, le regard appliqué, elle emporte le lecteur dans son univers féerique où drôleries, oiseaux du paradis et fleurs de toutes les couleurs se rencontrent.
Passionnée par l’égypte ancienne
Reconnue pour son travail depuis de nombreuses années, Élisabeth Baillié s’est plongée jeune et naturellement dans l’enluminure. Passionnée par l’égypte ancienne et ses bijoux ornés d’or et de pierres colorées, mais aussi par l’illustration et fascinée par les univers fantastiques, elle découvre l’école d’enluminure d’angers l’année de son bac. C’est le coup de coeur. Le métier d’art, le travail de l’or, l’illustration, les univers médiévaux, mythologiques… Comme un poisson dans l’eau, elle obtient le premier prix lors de l’obtention de son diplôme en fin de deuxième année.
Un travail de fond en amont
Les débuts sont difficiles, les premières expositions sont peu rentables pour la jeune femme. Mais les carrières d’artistes sont faites de bonnes rencontres. Ses amis lui présentent au début des années 2000 celui qui sera son principal éditeur de livres d’art. Saint-jacques-de-compostelle, Le Tao tö king, L’odyssée d’homère… Trois oeuvres majeures que l’enlumineuse a achevées en dix ans d’un travail gigantesque. Car, l’enluminure n’est pas qu’un dessin pour distraire l’oeil du lecteur peu concentré sur sa lecture. L’enluminure est d’abord un travail de fond en amont : lectures, rencontres, discussions, autant de temps de documentation indispensable pour être le plus fidèle possible au texte à illustrer. La cohérence est indispensable pour que l’illustration complète le propos du texte.
Sans cesse de nouveaux projets
Auteur de plus de 300 enluminures pour l’édition d’art, l’artiste élargit sans cesse son champ de travail. Après l’illustration de livres pour enfants, l’aquarelle, le dessin sur bois, diverses commandes privées, l’enseignement, des conférences, des expositions, c’est l’église de Montesson qui a récemment fait appel à ses compétences pour refaire la dorure du tabernacle de la paroisse.
Celle qui a fait de son oeuvre L’elfe à l’érable rouge une coque de smartphone, nourrit sans cesse de nouveaux projets. Pour l’heure, son rêve est de trouver un éditeur pour réaliser des livres enluminés de contes de fée… Un nouveau voyage dans le merveilleux qui s’annonce d’ores et déjà épatant.
1/2 baguette coupée en deux dans le sens de la longueur (baguette de votre choix, ici une baguette sésame) 1 oignon rouge 1 poivron jaune 2 belles tomates allongées (romanella par exemple) ici follia du jardin ! 2 chèvre cabécou du Périgord 4 cuill. à soupe de sauce tomate De l’huile d’olive Du sel, du poivre, des herbes de Provence (si vous aimez) 1 gousse d’ail Un peu de sucre en poudre Une belle poignée de roquette.
La blogueuse culinaire Carole Flatard présente sa recette de la semaine.
1. Laver les tomates et les couper en quartiers dans le sens de la longueur, ôter les graines et le pédoncule.
2. Oter le pédoncule, découper en quatre le poivron, et l’éplucher à l’aide d’un économe, ôter aussi les parties blanches. Le découper en gros morceaux.
3. Éplucher l’oignon rouge et le couper en gros quartiers.
4. Dans un plat à gratin, mettre un filet d’huile d’olive, déposer les légumes, saler, et ajouter la gousse d’ail épluchée et écrasée (pour qu’elle libère ses saveurs). Saupoudrer d’un peu d’herbes de Provence et d’un peu de sucre.
5. Enfourner th. 150°C pour 30 à 40 min. A mi cuisson, sortir le plat du four et mélanger les légumes. Ils doivent confire.
6. Déposer 2 cuil. à soupe de sauce tomate sur chaque tranche de pain.
7. Couper chaque chèvre en quatre et le répartir dessus.
8. Ajouter les légumes, les répartir sur chaque tartine jusqu’à épuisement.
9. Récupérer l’huile de cuisson (sans la gousse d’ail) et en mettre un peu sur le dessus de chaque tartine.
10. Enfourner th. 150°C pour 15 min juste le temps que le fromage fonde.
11. Ajouter une belle poignée de roquette sur le dessus de chaque tartine.