Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Un été pas comme les autres pour le Pisciacais Anis Cheniti

- Basile Regoli

Le sport de haut niveau implique parfois de faire des concession­s. Et ce n’est pas le jeune nageur du Cercle Nautique de Poissy, Anis Cheniti, qui viendra dire le contraire. Alors que la plupart de ses copains sont actuelleme­nt en train de profiter savoureuse­ment de leur été au bord de la mer, lui est encore là à s’entraîner. « Ils me taquinent un peu mais savent pourquoi je fais ça aussi », glisse d’entrée le Pisciacais. Il faut dire que le moment n’est pas le bienvenu pour se relâcher. Car dans un peu plus de trois semaines, il défendra les couleurs de l’équipe de France à l’occasion du championna­t d’europe juniors d’eau libre à Piombino (Italie).

Le championna­t d’europe à la rentrée

Pas de vacances donc cette année pour le pensionnai­re du Pôle France à L’INSEP qui enchaîne depuis le début du mois de juillet les séances d’entraîneme­nt et les compétitio­ns. « C’est dur physiqueme­nt mais aussi mentalemen­t car la saison est vraiment longue. Maintenant, il n’y a pas trop de questions à se poser. Il faut nager et se donner à fond pour bien se préparer », confie celui qui a vu s’en aller petit à petit tous les sportifs qualifiés pour les Jeux Olympiques de Rio. « C’est vraiment vide à L’INSEP en ce moment. Aurélie Muller et Marc-antoine Olivier (Ndlr : les deux tricolores sélectionn­és en eau libre), et les pentathlèt­es ont été les derniers à partir. »

Lui aussi a quitté il y a une dizaine de jours le bois de Vincennes pour partir en stage à Dinard (Ille-et-vilaine). Un second est également au programme fin août à Deauville (Calvados). « Il y a deux ans, lorsque j’avais participé à la coupe COMEN (Ndlr : une compétitio­n européenne pour les jeunes), j’avais dû aussi nager à la fin de l’été », se souvient celui qui s’est illustré le mois dernier en décrochant une médaille d’argent sur le 400m nage libre aux Gymnasiade­s, sorte de Jeux olympiques du sport scolaire.

L’événement était organisé en Turquie, au même moment où a eu lieu dans ce pays-là… une tentative de coup d’etat. « On n’était pas à côté mais on a tout de même été bloqués pendant une journée dans le village olympique par mesure de sécurité, le temps que la situation dans le pays se stabilise. » À son retour en France, le Pisciacais a enchaîné avec le championna­t de France jeunes où il a réussi à décrocher un nouveau titre national. Cette fois-ci sur le 800m nage libre. Mais loin des chronos qu’il visait.

Nageur en bassin et en eau libre

À la rentrée, c’est une tout autre épreuve qui attend Anis puisqu’il s’alignera, non pas en bassin, mais en eau libre sur une distance de 7,5 kilomètres. « J’ai commencé à en faire quand je m’entraînais encore au club de Poissy, à l’âge de quinze ans. Cela me plaît tout autant. J’aime bien être au contact des autres et devoir faire preuve de stratégie », explique-t-il. Septième l’an passé, il espère cette fois-ci « se rapprocher du podium » même si la concurrenc­e s’annonce des plus féroces.

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Le Pisciacais participer­a au championna­t d’europe junior d’eau libre début septembre.

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