Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Astrid Guyart a vu son rêve s’envoler en quarts
Elle avait beau ne pas figurer parmi le top 6 mondial avant de se rendre au Brésil, l’escrimeuse Astrid Guyart – originaire du Vésinet – nourrissait au fond d’elle un rêve un peu fou. Celui de décrocher une médaille olympique douze ans après le sacre de son frère, Brice. Mais pour cela, la Vésigondine de 33 ans (n° 8 mondiale) devait se préparer à réaliser le tournoi de sa vie.
Deux belles victoires pour débuter
Son tournoi olympique a démarré par « un match piégeux », selon ses dires, face à l’ukrainienne Olga Leleiko (n° 42). Accrochée lors des premières minutes, la Française a, ensuite, réussi à passer à la vitesse supérieure lors de la deuxième partie du combat pour faire la différence (15-9). Mais la compétition a véritablement commencé à se corser, pour elle, lors des huitièmes de finale. Où il lui a fallu sortir le grand jeu pour se défaire, non sans mal (14-11 après avoir été menée 5-7 au tiers de la partie), de l’américaine Nzingha Prescod (n° 18).
Malheureusement, après deux victoires qui pouvaient laisser augurer de belles choses pour la suite de la compétition, Astrid n’a rien pu faire en quarts de finale face à la future championne olympique, la Russe Inna Deriglazova (défaite 15-6). « Elle était au-dessus de moi, a reconnu très sincèrement celle qui avait terminé quatrième par équipe aux Jeux de Londres. Ça venait vite, ça venait fort… et dans tous les compartiments du jeu ! J’ai essayé de m’adapter, de trouver des solutions, mais ça me faisait monter en surrégime. Elle avait une intensité incroyable. »
Battue en quarts par une Russe
En larmes à sa sortie de la piste, l’ancienne sociétaire du club du Vésinet ne pouvait que difficilement avoir des regrets malgré quelques mauvais choix durant son combat. « Mais quand votre adversaire vous sort de votre zone de confort, les erreurs arrivent. C’est pour ça que je fais plein de fautes de préparation », explique-telle, avant de reconnaître avoir ressenti beaucoup de frustration pendant la partie. « J’ai eu la sensation de subir pendant tout le match. Je n’ai jamais réussi à imposer mon jeu, ma mobilité, mon tempo. Mais c’est la loi du sport, elle était plus forte. » La fin d’un rêve qui ne se sera donc pas réalisé.