Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Il sème la terreur dans la banque

- F. D.

Dans la file d’attente d’une banque, certaines paroles sont à éviter. On ne hurle pas : « Ce qui s’est passé à Nice, ce sera pire à Poissy. » Jean-louis, 41 ans, en a-t-il seulement pris conscience ? On le saura le 13 septembre prochain lorsqu’il sera jugé par le tribunal correction­nel de Versailles. En attendant, il a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Bois-d’arcy. Son avocate aurait préféré un placement psychiatri­que.

Le 9 août dernier, le quadragéna­ire se rend dans une agence de la Société générale. Il semble nerveux, instable. En attendant son tour, il lance cette menace. Il en remet une couche : « Ce que je fais aux femmes… C’est pire pour les hommes ! Je suis un soldat. On ne doit pas parler plus haut que moi ! » Ceci étant dit, il tourne les talons et prend la fuite. La banque restera fermée la journée entière.

« Je préfère aller en enfer à Nanterre »

Jean-louis a finalement été retrouvé grâce à son signalemen­t. Et c’est un personnage pour le moins surprenant qui a été présenté devant les juges, ce mardi 16 août. « Je veux un délai pour préparer ma défense, a-t-il d’emblée clamé. Et attention, vous parlez de drogue, c’est vrai. Mais je veux être précis. Je veux être exemplaire dans mon comporteme­nt ».

On l’aura compris, le discours décousu oblige à procéder à une expertise psychiatri­que. Un médecin a été désigné et doit rendre, selon les propos du tribunal, « un compte rendu très détaillé ».

Alors que les juges venaient de lui indiquer sa détention provisoire, Jean-louis a levé bien haut le doigt, bras tendu. Cinq minutes plus tard, lorsque la parole lui a été donnée, il a eu le mot de la fin. « Si on veut m’envoyer en prison, je préfère aller en enfer à Nanterre ».

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