Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Une ascension en quatre dates

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Retour en quatre dates sur la carrière en amateur de Tony Yoka et son ascension vers l’or olympique en superlourd­s qu’il convoitait depuis quatre ans.

2010 - La révélation

Champion de France juniors puis médaillé de bronze au championna­t d’europe et vicechampi­on du monde, Tony Yoka remporte également cette année-là les Jeux olympiques de la Jeunesse pour sa dernière année chez les jeunes. Le garçon partage à cette époque ses entraîneme­nts entre L’INSEP dans le bois de Vincennes, la semaine, et son club des Mureaux le weekend. Il se fait surtout connaître en 2010 en étant le plus jeune boxeur - il avait 18 ans - à participer aux World Series of Boxing dans la franchise Paris United de Brahim Asloum.

2012 - L’échec de Londres

Qualifié pour les Jeux olympiques de Londres à seulement 20 ans, Tony Yoka est présenté comme la nouvelle pépite de la boxe mondiale. Mais l’aventure tourne court puisqu’il s’incline aux points dès le premier tour contre le Canadien Simon Kean. Cette défaite précoce est une véritable désillusio­n pour le Chantelouv­ais dont l’objectif était une médaille. À son retour en France, il se fait tatouer sur le bras la citation suivante : « la chute n’est pas un échec, l’échec c’est de rester là où on est tombé. »

2015 - Sacre mondial

Après deux saisons délicates et plusieurs blessures, Yoka devient champion du monde de boxe amateur chez les superlourd­s en battant aux points le Kazakh Ivan Dychko (3 juges à 0). Il devient à cette occasion le troisième Français de l’histoire à remporter ce titre qui lui ouvre, par la même occasion, directemen­t les portes des Jeux de Rio. « Il a confirmé tout ce qu’on pressentai­t de lui depuis les juniors », avait confié le soir de sa victoire Kévinn Rabaud, le directeur technique national.

2016 - L’or olympique

Il en rêvait et il l’a fait. Après un parcours tout en maîtrise où il n’a jamais vraiment semblé être inquiété dans tous ses combats (hormis une blessure à la cheville en demi-finale), Yoka est devenu champion olympique en venant à bout du Britanniqu­e Joe Joyce (2 juges à 1). Et cela seize ans après la dernière victoire d’un boxeur français aux Jeux, un certain Brahim Asloum (en mi-mouches) sacré à Sydney en 2000.

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