Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les deux champions olympiques sont licenciés à Sartrouville
Denis Véron est un président de club heureux. Comment en être autrement quand vous avez dans vos rangs les deux nouveaux champions olympiques, le Britannique Alistair Brownlee et l’américaine Gwen Jorgensen ? « On ne pouvait pas rêver mieux », lâche d’entrée Véron. Ce doublé hommes-femmes est une première dans l’histoire de L’EC Sartrouville qui se retrouve, ainsi, une nouvelle fois sous le feu des projecteurs du monde entier.
Trois nouveaux médaillés aux JO
L’histoire se perpétue, donc, entre les JO et le club sartrouvillois qui comptait déjà, avant Rio, cinq médaillés depuis l’entrée du triathlon au programme des épreuves olympiques il y a seize ans. Il y a d’abord eu en 2000 le bronze avec le Tchèque Jan Rehula, l’or ensuite en 2008 avec l’allemand Jan Frodeno, puis l’incroyable triplé en 2012 avec les frères Brownlee et l’espagnol Javier Gomez qui s’était intercalé entre les deux. « Là, avoir les deux médaillés d’or, c’est encore plus fort qu’à Londres. On l’espérait mais rien n’était sûr. C’est une grande fierté d’avoir dans son club les vainqueurs des Jeux », savoure Véron qui a fait le déplacement au Brésil pour pouvoir assister aux courses de ses 14 athlètes qualifiés (16 même au départ mais l’espagnol Javier Gomez et la Française Emmie Charayron ont dû déclarer forfait).
En s’imposant sur la plage de Copacabana, Alistair Brownlee (28 ans), très certainement le plus grand triathlète pour le moment du XXIE siècle, est devenu le premier homme de l’histoire à réussir le doublé aux Jeux. Devançant de quelques secondes son… petit frère Jonathan (26 ans). Les deux frangins ont écrasé la concurrence dans la touffeur brésilienne. « Ils sont indissociables. Ce sont des garçons qui ont une force et une volonté incroyable. Ils vont très loin dans la douleur. » Sociétaires de Sartrouville depuis 2008 pour Alistair, et 2009 pour Jonathan, ils sont toujours restés fidèles depuis toutes ces années à la «Green Team». « Ils sont très attachés à Sartrouville, ajoute Véron. D’ailleurs, Alistair m’a tout de suite dit, après sa course, qu’il aimerait venir rencontrer le maire une fois la saison finie. »
Une première chez les femmes
Gwen Jorgensen n’est, elle, au club que depuis deux ans mais a déjà réussi à y poser son nom dans l’inégalable palmarès que possède Sartrouville. Après son titre de championne du monde en 2015, l’américaine (30 ans) a assumé avec brio son statut pour décrocher l’or olympique. Ce qui ne lui était encore jamais arrivé dans sa carrière. « C’est la première fois que l’on obtient une médaille chez les femmes. Le meilleur résultat était pour le moment une septième place avec Isabelle Mouthon aux Jeux de Sydney. » Le coup n’est pas passé loin non plus d’avoir une deuxième Sartrouvilloise sur le podium, la Britannique Non Stanford échouant à la quatrième place à seulement trois petites secondes du bronze.