Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Une première saison en quête de fantaisie
La Ville du Pecq a décidé de renforcer son offre culturelle. Elle propose pour la première fois une véritable programmation de spectacles, de septembre à mai, dont le dénominateur commun est la fantaisie et des tarifs accessibles.
« Pour cette première programmation, nous avons réuni beaucoup de spectacles décalés d’où l’on ressort avec le sourire ; nous avons cherché un peu de fantaisie. » Orane Senly est la directrice des affaires culturelles de la Ville du Pecq. C’est elle qui a concocté la programmation de la première saison culturelle de la ville, dont l’ouverture officielle est programmée le 10 septembre (avec La lettre, un spectacle de mime gratuit) à la salle des fêtes rebaptisée désormais Le Quai 3. D’ailleurs, la municipalité annonce son ambition de réhabiliter ce bâtiment de 1934 pour en faire une véritable salle de spectacles, forte de ses 631 places.
Coups de coeur
Au total, 26 spectacles sont programmés (sur la base d’une enveloppe artistique de près de 45 000 euros). Peu de têtes d’affiche, mis à part Bernard Pivot qui présentera son tout nouveau spectacle, après Souvenirs d’un gratteur de tête. « Son nouveau
Les Mots m’ont mangé, est dans le même esprit. C’est un récit littéraire humoristique raconté avec verve et finesse linguistique. Une rencontre est programmée à l’issue du spectacle. » Ce sera le samedi 15 octobre à 20 h 45.
La volonté était de présenter des artistes certes moins connus, mais de qualité, à des tarifs raisonnables (entre 10 et 27 euros).
Orane Senly avoue avoir eu trois grands coups de coeur : Le premier (24 février) est pour une adaptation d’othello, de Shakespeare, par la compagnie Viva, en résidence à Versailles. « C’est un formidable moyen de se réconcilier avec le théâtre. Anthony Magnier rend la pièce palpitante. Grâce à la mise en scène et aux décors, on a l’impression d’être au cinéma. Et c’est aussi très drôle ! »
Le deuxième concerne un spectacle de cirque avec deux clowns acrobates : Pss Pss, par la compagnie italienne Baccalà (11 mars). « C’est poétique, drôle, époustouflant sur le plan technique. Les enfants (à partir de 9 ans) rient pendant toute la séance, les parents eux seront émus. » Un spectacle à voir en famille.
Enfin, le troisième clôturera la saison (le 12 mai) : Rien ne se perd. « Une comédie 100 % récup et déjantée du collectif de la Bouée. Ils recyclent leurs décors, leurs costumes mais surtout réalisent un travail fabuleux sur le texte. La pièce n’est en réalité composée que de morceaux de pièces du répertoire, un joli exercice de style ! »
La programmation se veut éclectique, mêlant diverses formes de spectacle vivant : théâtre, cirque, musique, danse, ciné-concert, chanson, etc. La Ville s’appuie sur des partenaires, notamment l’estival. Ce festival de la chanson francophone se décline dans plusieurs villes périphériques de Saint-germain-en-laye, dont Le Pecq. « Nous accueillerons le concert d’ouverture, le 23 septembre, avec Yves Jamait et Camille Bazbaz. Et, le 28 septembre, nous aurons un petit bijou pour les enfants à partir de 18 mois : D’une
île à l’autre. » Une invitation au voyage en compagnie d’un moustique à grand renfort de berceuses et chansons traditionnelles du monde entier.
Ciné-concert gratuit
Autre partenariat, cette fois avec le théâtre voisin du Vésinet. Le 10 décembre, les abonnés pourront venir voir Zut : y a un bug, chez les Alpicois et, inversement, les Alpicois auront la possibilité de découvrir, le 13 janvier, au Vésinet, Street Dance Club, une création du théâtre de Suresnes.
Le conservatoire de musique organisera, de son côté, quatre concerts/récitals qui sont intégrés à la programmation de la saison culturelle, tandis que la Ville a voulu mettre en avant un instrument à corde, à travers la Nuit du violon (trois concerts), le 25 mars.
Plus largement, la Ville inclut des rendez-vous déjà existants comme les Rencontres chorégraphiques, du 17 au 19 mars, la traditionnelle biennale d’art contemporain, du 20 janvier au 3 février, qui cette année met à l’honneur le vidéaste Stéphane Pichard ou encore les animations inscrites dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale (un ciné-concert gratuit, Verdun vision d’histoire, est prévu le 3 décembre).
Le public scolaire n’est pas oublié avec une adaptation du Horla, de Maupassant, par la compagnie Le Lézard Bleu (le 4 novembre), Version originale (le 27 mars), un concert qui revisite l’histoire des grands tubes de la chanson internationale ou encore, pour les élèves d’élémentaire, la création théâtrale Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler (le 21 février).