Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Louis Radius rêve d’une médaille
Il attendait cette date avec impatience comme un enfant avant Noël. Jeudi dernier, Louis Radius, un athlète de 36 ans domicilié au Vésinet, s’est envolé avec l’équipe de France handisport direction Rio (Brésil) pour y disputer les Jeux paralympiques. La deuxième participation pour cet handicapé, atteint d’une hémiplégie à la main gauche, après ceux de Pékin en 2008.
Déjà qualifié en 2008
Huit ans après, l’yvelinois qui porte depuis 2013 les couleurs du club breton du Pays de Brocéliande après avoir été licencié à l’athlé 78 pendant près de dix ans - s’apprête à revivre une aventure qui « marque une vie » selon ses mots. « Les Jeux, c’est ce qu’il y a de plus beau dans une carrière. Cela fait deux ans que je me prépare. Je me suis entraîné comme un sportif de haut niveau. » C’est-à-dire avec des entraînements quotidiens, voire biquotidiens, une alimentation saine et surtout un emploi du temps réglé comme du papier à musique.
Il faut dire que Louis n’est pas seulement athlète. Il est aussi papa d’un petit garçon de 11 mois et travaille comme conseiller d’animations sportives au ministère des Sports. « Les journées sont assez longues. Ce n’est pas forcément évident de tout concilier mais c’est un rythme à prendre, explique-t-il. Avec ma compagne et mon fils, on a vécu cette préparation aux Jeux ensemble. C’est une source de motivation supplémentaire de les avoir à mes côtés. Ils vont d’ailleurs venir me voir à Rio. Cela nous fera des souvenirs à raconter à mon fils plus tard. »
Une médaille comme objectif
Sa préparation terminale, Louis a d’ailleurs tenu à l’effectuer cet été aux côtés de ses proches en Bretagne. À Bénodet (Finistère), tout d’abord, chez ses parents puis à Dinard (Ille-et-vilaine) où son entraîneur, Stéphane Delys, l’a rejoint. « Tout s’est super bien passé, confie-t-il. Les chronos réalisés lors des dernières séances sont plutôt bons donc je suis serein. Il me restera à faire trois petites séances sur place avant le début de la compétition. » Qualifié sur le 1 500m une épreuve sur laquelle il est vice-champion du monde en titre -, il fera son entrée sur la piste du stade olympique le 10 septembre pour les séries.
Volontairement, le Vésigondin n’a pas trop suivi l’athlétisme à la télévision lors des JO pour pouvoir « découvrir lui-même l’ambiance » quand il sera sur place. « Je n’ai pas non plus regardé les cérémonies d’ouverture et de clôture. En revanche, j’ai vu un peu le triathlon et l’équitation, des sports que je ne connaissais pas trop. » À l’instar des cavaliers tricolores qui ont brillé de mille feux au mois d’août, Louis rêve, lui aussi, de monter sur le podium à Rio. « J’espère décrocher la plus belle des médailles. Maintenant, je serais déjà très content de revenir avec de l’argent ou du bronze. »