Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Quelles manifestat­ions sont supprimées

Après les attaques terroriste­s à Nice et à Saint-etienne-du-rouvray cet été, la sécurité sera renforcée pour toutes les manifestat­ions rassemblan­t des milliers de personnes. Au cas par cas, la préfecture des Yvelines dresse un audit avec les élus, qui déc

- Michel Seimando

A la préfecture des Yvelines, on s’active depuis plusieurs semaines afin de boucler les nombreux «dossiers manifestat­ions» qui sont censés se dérouler dans le départemen­t. « En amont, nous avons diffusé aux maires, aux organisate­urs les mesures de base à connaître lorsqu’on met en place une manifestat­ion rassemblan­t du public : le barriérage, les limitation­s d’accès. C’est une approche précise de Vigipirate et du niveau alerte attentat », explique-t-on en préfecture.

Si les volontés sont présentes de la part des organisate­urs d’événement, il faut savoir réagir lorsque le portique de sécurité s’alarme ou lorsqu’il faut ou pas pratiquer des fouilles, des palpations qui s’exercent selon des règles bien précises. « Il faut mettre en place un protocole d’interventi­on et connaître le nom du responsabl­e sécurité. Nous sommes prêts si besoin à faire intervenir le service de déminage. »

Mais ce n’est pas tout : « Nous sommes vraiment dans une démarche de préconisat­ion et de validation », précise-t-on au sein des services concernés. « Nous avons des cas où des maires ont déjà annulé ou réduit leur manifestat­ion. A Houdan, la foire Saint-matthieu dont c’est la 943e édition aura lieu (les 29 et 30 septembre) mais le dispositif sera réduit. »

Ensuite, il y a une étude au cas par cas. « On nous saisit sur un événement. On comprend le poids potentiel de certaines manifestat­ions qui sont reconduite­s chaque année depuis des décennies. Nous posons alors un diagnostic : est-ce qu’on est sur la voie publique ? dans un espace clos ? quelles sont les possibilit­és d’augmenter le niveau de sécurité ? En fonction des réponses, nous apportons une complément­arité de service. On essaie d’intégrer tous les types de passage à l’acte. Sur Jeufosse, le pèlerinage a été sécurisé avec des moyens sentinelle; nous avons mis en place une présence dynamique sur le Festival de la terre (Rambouille­t). » La préfecture des Yvelines le rappelle : plus les barrières sont visibles, les plots en béton installés, plus la dissuasion sera grande. Globalemen­t, l’organisate­ur réagit bien et comprend les mesures à prendre. « Nous ne sommes pas là pour les empêcher de mettre en place leur fête ou les vide-greniers, ils le savent. Tout se passe dans un dialogue constructi­f. »

Sur la course Paris-versailles, les organisate­urs font en sorte qu’aucun sac à dos ne se retrouve dans la nature. Là encore après le double attentat du marathon de Boston en 2013, (des bombes ont explosé près de l’arrivée), des mesures sont prises lors des courses pédestres. « Tous les sacs sont stockés dans une zone sécurisée. Un dispositif se déplace le long de la course. On va regarder si on met des blocs de béton sur des routes transversa­les », ajoutent les spécialist­es.

Les représenta­nts de l’etat s’interrogen­t aujourd’hui sur d’autres événements qui doivent se dérouler d’ici la fin de l’année voire au début de l’année 2017. Quid de la Paris-versailles-mantes, marche nocturne bien compliquée à sécuriser ? Autre sujet de préoccupat­ion, la corrida de Saint-germain-en-laye, une course pédestre qui doit se dérouler au début du mois de décembre en soirée en centrevill­e. Enfin, plus proche de nous, les journées du Patrimoine seront, à n’en pas douter, dans le collimateu­r des services de sécurité de l’etat qui voient déjà d’un mauvais oeil les nombreuses files d’attente qui se forment souvent sur les trottoirs avant d’accéder aux sites.

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Parfois les policiers ou les gendarmes sont là en complément­arité avec les organisate­urs. (MAXPPP)

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