Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
L’émotion de Maïder, blessée il y a trois ans
Vendredi dernier, une centaine de personnes escalade la rue du Tournelle à l’occasion de sa réouverture à la circulation. En tête du cortège, Maïder, 16 ans, tourne la tête, à gauche, à droite. La jeune fille a tout d’une adolescente normale de son âge. Pourtant, trois ans et demi plutôt, le 22 mars 2013, sa vie a basculé à cet endroit. « J’étais avec un garçon de ma classe quand le mur s’est effondré sur moi, se souvientelle. Tout mon corps était enseveli, j’avais juste le buste qui dépassait. Des passagers d’un bus ont demandé au chauffeur de s’arrêter puis sont venus m’aider. Tout s’est passé très rapidement. »
Aujourd’hui, Maïder va beaucoup mieux même si elle est toujours suivie médicalement à Paris. « Je suis très contente d’être invitée à l’inauguration de la rue, confie-t-elle. Je la trouve beaucoup plus jolie désormais. Avant, elle était un peu sombre. Un excellent travail a été réalisé par les ouvriers. »
Une procédure toujours en cours
Mais la réouverture de la rue de la Tournelle à la circulation ne signifie pas la fin de l’histoire pour Maïder. « Il y a toujours une procédure en cours, elle est malheureusement en pause depuis 18 mois. » « L’histoire est loin d’être terminée, confirment ses parents. L’instruction n’avance pas. On pourra passer à autre chose quand le tribunal tranchera sur les responsabilités de chacun. En attendant, c’est beaucoup d’émotion de revenir ici un vendredi soir, comme le jour de l’accident. »
Juste après l’inauguration, sur les coups de 19 heures, une première voiture, puis deux, trois… ont emprunté la rue dans le sens montant. La vie a définitivement repris son cours dans la rue de la Tournelle.