Conflans s’attend à souffrir

Finie l’euphorie de la montée, place à la réalité du terrain pour les filles du HBC Conflans qui découvrent cette année la Nationale 1. Pour leur premier match de la saison samedi dernier, les Yvelinoises se sont lourdement inclinées sur le terrain d’angoulême (30-18) après avoir réalisé une bonne entame de rencontre puisqu’elles menaient 10-8 après 25 minutes de jeu. « Je m’attendais à mieux, confie le coach Ahmed Lekehal. On a mené au score en première mi-temps et on aurait même dû être en tête à la pause. On a ensuite réalisé une très mauvaise entame de deuxième période. Sur le banc, je ne disposais que d’une seule rotation. Forcément, les filles étaient moins lucides. En Nationale 1, il suffit de cinq minutes pour perdre un match. »

Seulement 12 joueuses dans l’effectif

À l’image de ce premier match, le technicien conflanais s’attend à souffrir cette saison, d’autant plus qu’il pourra seulement compter sur un effectif réduit de 12 joueuses. « À l’heure actuelle, le club n’a pas les moyens d’avoir un effectif plus fourni, constate Lekehal. Bien sûr que j’aimerais avoir plus mais je m’adapte. Je travaille seul, je n’ai pas de kiné. On va s’entraîner trois fois dans la semaine quand nos adversaires auront cinq séances hebdomadaires. »

Au niveau recrutement, le HBC Conflans s’est attaché les services de trois joueuses de Montigny-le-bretonneux (Jeanne Guérin, Amandine Vasset et Manga Bidzogo) et d’une gardienne expérimentée, Florence Chanteclair, qui a notamment évolué en D1 avec Vesoul et en D2 avec Abbeville et Cergy. Côté départs, si quatre étaient déjà plus ou moins actés en fin de saison dernière, celui d’aurélie Hemery a de quoi surprendre. « Elle avait des prétentions financières que le club ne pouvait pas assumer, regrette Ahmed Lekehal. Je lui souhaite bon courage pour la suite. À 34 ans, elle avait peut-être un autre choix à faire. En tout cas, ses coéquipières n’ont pas forcément apprécié. »

« Je joue pour gagner »

Si les voyants ne sont pas tous au vert, Ahmed Lekehal refuse de baisser les bras et compte bien se battre toute la saison avec les moyens du bord. « Je joue pour gagner, assure le technicien. Un match n’est jamais perdu avant d’avoir commencé. Tout peut arriver. Samedi, on a tenu 28 minutes, il nous en manque 32. Le groupe est investi et a envie de jouer à ce niveau. On va se battre. Bien sûr que je crois que l’on peut se maintenir. »

Ce samedi (20 h 45), Conflans retrouvera son public à l’occasion de la réception de Bergerac, une des grosses formations de la poule. « On va essayer de les mettre en difficulté, de les déstabiliser », promet Lekehal. Les Batelières l’ont prouvé à maintes reprises ces dernières années, pour elles rien n’est impossible.