Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Des chansons pour tous les goûts
Du 23 septembre au 8 octobre, la 29e édition de l’estival de Saint-germain-en-laye réunira de nombreuses têtes d’affiche de la chanson française et francophone, ainsi que des découvertes.
C’est le rendez-vous de la rentrée qui a la bonne idée de prolonger l’été. L’estival de Saint-germain-en-laye, organisé par l’association éponyme qui ne compte que des bénévoles (jusqu’à 200 !) se déroulera du 23 septembre au 8 octobre, à Saint-germain, donc, mais aussi au Vésinet, au Pecq, à Achères et, pour la première fois, à Poissy. Il s’agit de la 29e édition. Les organisateurs planchent déjà sur la 30e. Néanmoins, prévient immédiatement Marc Pfeiffer, délégué général du festival : « Nous avons plein d’idées, mais il n’est pas question d’exploser le budget parce que c’est un anniversaire ». Le budget, chaque année s’élève à environ 750 000 euros (sans compter les échanges marchandises).
Têtes d’affiche
Revenons à l’édition 2016 qui met en avant de belles têtes d’affiche : Philippe Katerine, Anggun, Michel Jonasz, Joyce Jonathan, Mickey 3D, Imany, Kids United… « Nous cherchons la diversité des publics et des musiques, explique Marc Pfeiffer. Les gens pensent, à tort, que lorsqu’on dit chanson, tout se ressemble. Cette année, nous avons Jamait et ses chansons réalistes, Philippe Katerine, inclassable, Boulevard des airs, qui est très Marc Pfeiffer, délégué général de l’estival. festif, ils sont neuf sur scène, Michel Jonasz, plutôt jazz ou encore Joyce Jonathan et Anggun qui ont toutes les deux une jolie voix et un joli minois. Et si on prend Jil is Lucky, Radio Elvis et Soan, on ne trouve pas le même rock qu’avec Mickey 3D. »
Pour rappel, l’estival défend la chanson francophone, ce qui ne l’empêche pas de programmer des artistes qui ne chantent pas en français. C’est le cas, par exemple, d’imany, de son vrai nom Nadia Mladjao, ex-mannequin français devenu chanteuse, qui écrit ses textes en anglais. « Nous défendons la chanson francophone, car c’est un bon moyen d’intégration et de partage entre les gens, estime Marc Pfeiffer. Quand on écoute Jamait, ses textes sur les rapports humains nous touchent, tout en étant rigolos dans sa façon de traiter les chansons. Je pense à cette chanson sur une rupture amoureuse où il chante : « Tu t’en vas, c’est dommage… N’oublie pas de descendre les poubelles en partant… »
Jeunes découvertes
Les têtes d’affiche sont parfois l’objet d’un compromis pour « construire un programme qui plaira à un très large public ». Joyce Jonathan est déjà venue à l’estival. Si elle revient cette année, c’est aussi parce que le théâtre du Vésinet voulait la programmer. « Nous avons également reçu de nombreux courriers de spectateurs nous demandant de programmer Anggun. Nous l’avons contacté et il se trouve qu’elle lançait une tournée et qu’elle venait de sortir son duo avec Florent Pagny. » Les bénévoles de l’association L’estival, présidée depuis l’origine par Michel Néry, souhaitaient faire venir Philippe Katerine depuis de nombreuses années. « Cette année, il lançait un nouveau spectacle en duo avec une pianiste de musique classique aussi « barrée » que lui. »
Pour ce qui est des jeunes découvertes, là en revanche, Marc Pfeiffer assume totalement : « Je les défendrai toutes, car on prend beaucoup de plaisir à faire découvrir de jeunes artistes dans le cadre de notre Vitrine découverte. Par exemple, Clio a de très jolis textes, Missonne est une chanteuse aveugle avec un humour extraordinaire, les soeurs Goulay nous proposent de la chanson folk magnifique. »
Chaque année, l’équipe de l’estival met en lumière le travail d’une association humanitaire ou caritative en lui apportant un soutien médiatique et financier. Cette année, il s’agira de l’association Imagine for Margo et de son combat au profit de la recherche contre le cancer des enfants.