Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Contre les bouchons, la vidéo verbalisation
Pour lutter contre l’engorgement des rues, la Ville lance la vidéo verbalisation. Le dispositif monte en puissance à partir du 15 septembre. Marc Hermandesse, chef de service à la police municipale nous le dévoile.
A l’instar d’autres villes comme Poissy, Paris bien sûr ou Nice, la Ville a lancé, depuis le 1er septembre, une phase test qui a déjà révélé de nombreux comportements inacceptables.
« Nous avons mis en place une phase test du 1er septembre au 15, commence Marc Hermandesse, le chef de la police municipale. Nous avons sept caméras avec lesquelles nous vérifions les infractions au code de la route. Trois zones sont ciblées : la place du Marché, avec les rues de Pologne, de Poissy et celle rue du Vieux-marché. La rue des Ecuyers et la gare routière avec le RER et la rue de la Surintendance. »
Depuis le début du mois, une importante signalétique a été installée dans ces rues. Impossible de ne pas la voir. Des panneaux fixés sur des mats en hauteur mais aussi des plaques vertes avec un message explicite (voir photo) ont été installés autour du marché.
Ensuite, à partir du 15 septembre, une seconde phase va se dérouler jusqu’au 1er octobre. « Nous ne nous concentrerons que sur les véhicules qui «embolisent» la circulation », précise Marc Hermandesse.
Enfin à partir du 1er octobre, la vidéo verbalisation se généralisera sur les trois sites. « J’ai pu constater sur les écrans de contrôle au Centre de Supervision Urbain (CSU), que des véhicules, notamment à la gare routière, s’arrêtaient en double file. Le conducteur ne prenait même pas la peine de se garer sur les places réservées devant le château (les stationnements «arrêt-minute», N.D.L.R.). En quelques minutes, nous voyons que le trafic se bouche. Le centreville devient saturé. »
Une tolérance de 15mm autour du marché
Le chef de la police municipale promet que ses équipes feront preuve de discernement. « Sur la place du Marché, nous laisserons un délai de 15mm au conducteur qui s’arrête sur les places «livraison». Il y a, par exemple, les personnes qui s’arrêtent pour acheter leur pain ou qui vont au bureau de poste. Nous regarderons les automobilistes qui effectuent également de la manutention. Quatre clichés seront pris en quinze minutes. » Si la personne quitte sa voiture sans en décharger le coffre par des va-et-vient classiques et qu’elle n’est pas revenue afin de quitter les lieux après quinze minutes, elle recevra une amende de 35€. « Pour les livreurs, ils ont un délai de 30 mm pour charger ou décharger leur marchandise sur les places dédiées, ajoute encore le patron de la PM de Saint-germain-en-laye. On observe parfois que les livreurs n’ont pas accès à ces places «livraison» qui sont prises par des voitures. Cela entraîne des ralentissements importants. »
Si le système se généralise à l’ensemble du centre-ville avec les rues de Paris et Bonnenfant (voir encadré), les policiers municipaux disent encore faire preuve de tolérance. « On doit expliquer que des automobilistes ne peuvent pas se permettre de s’arrêter au beau milieu de la route et de rester immobilisés durant vingt minutes. Notre système va les dissuader. La Ville veut fluidifier la circulation. »
Une autre amende, pour le moins dissuasive, pourrait tomber puisque en cas de stationnement sur le trottoir ou un arrêt en plein milieu de la chaussée, ou encore une circulation sur la voie de bus, c’est un PV à 135€ que l’automobiliste pourrait recevoir chez lui ! Une somme destinée à faire réfléchir tous les conducteurs que nous sommes.