Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La Région veut élargir le débat
Le conseil municipal de Paris doit voter cette semaine la fermeture des voies sur berges, entre les Tuileries et le port, sur plus de 3 km. La décision n’est pas sans faire grincer des dents des milliers d’automobilistes. Les élus de la grande couronne commencent à monter au créneau, à commencer par la présidente de la Région, Valérie Pécresse.
Pour la région Ile-de-france et sa présidente, Valérie Pécresse, la fermeture des voies sur berges mérite une position claire et tranchée. « Le commissaire-enquêteur a rendu un avis défavorbale sur le projet. Il relève que cela aura un impact non seulement sur le centre de Paris, mais aussi sur les arrondissements périphériques et sur la banlieue (…) Cette voie est une infrastructure d’intérêt régional. » Et de poursuivre : « Un tel projet ne peut se traiter sans une étroite concertation entre Paris et sa banlieue, au risque d’accroître les fractures territoriales et sociales de l’ile-de-france. » Valérie Pécresse en appelle ainsi à une enquête publique sur un périmètre régional « afin que ce projet puisse être réexamnié et accompagné de mesures compensatoires (parkings aux portes de Paris, protections phoniques, solutions alternatives au transport). »
En attendant, l’élue a décidé de s’attaquer aux bouchons qui varient de 200 à 400 kilomètres cumulés, chaque jour, matin et soir. Le conseil régional devait ainsi décider de financer six projets d’aménagement (voie rapide pour Meaux-roissy, poursuite de l’avenue du Parisis entre Sarcelles et Gonesse, pont sur la Seine à Melun ou encore doublement de la RD 30 entre Plaisir et Elancourt).
En parallèle, elle a lancé un programme baptisé Grand Paris des bus. D’ici 3 ans, 1000 nouveaux bus devraient être mis en service, avec une refonte des lignes existantes. Les habitués et les sceptiques sont invités à s’exprimer sur le sujet, via Internet. Quatre grandes réunions publiques auront aussi lieu. Pour les Yvelines, les secteurs de Versailles, Poissy et Mantes en seraient bénéficiaires.