Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Un jardin de l’olivier pour prôner la paix
« Nous, représentants des cultes à Poissy, ce 21 septembre 2016, journée mondiale de la paix, par la création de ce lieu, situé rue de la Paix, autour de cet olivier, arbre symbole de la paix, par notre présence commune, avec nos différences, nous affirmons notre volonté de vivre et construire avec tous, aujourd’hui et demain, la paix et la fraternité. »
Cette déclaration commune a été prononcée, mercredi 21 septembre, par Mendy Serfati, rabbin de Poissy, le père Eric Courtois, curé de Poissy, Virginie Moyat, pasteure de Poissy et Mamadou Fainke, président du collectif musulman de Poissy. C’était à l’occasion de l’inauguration officielle du jardin de l’olivier, dessiné par l’architecte Olivier Palatre.
Ce projet est né en réaction aux attentats de Charlie hebdo et du Bataclan, ainsi que le rappelle Gilles Djeyaramane, délégué au cadre de vie et à l’environnement : « Lorsque l’idée de la création du jardin de la paix a été mise sur la table, l’enthousiasme a été fort auprès des cultes et de leurs représentants. La création de l’association des amis du jardin de l’olivier a suscité cette même joie. […] Votre force, votre sagesse, votre beauté s’incarne fortement dans les relations fraternelles que vous avez tissées. Vous êtes des exemples pour chacun d’entre nous, non croyants et croyants. »
Alain Boucher, président de l’association des Amis du jardin de l’olivier a tenu à remercier les mécènes qui ont réalisé le jardin : entreprise Taquet (l’éclairage), Colas (le cheminement), Suez Environnement (la fontaine), les espaces verts de la ville (le fleurissement et mise en place des bancs). Grâce à des dons, l’association a pu acquérir les bancs, la signalisation et la clôture. Sans oublier Bernard Matheis, bourgmestre de Pirmasens, la ville allemande jumelle de Poissy, qui a offert l’olivier à l’occasion des 50 ans du jumelage. « Sa visite en mai prochain nous permettra de présenter les oeuvres des artistes de nos communautés respectives et M. Matheis posera une plaque explicative au pied de l’olivier. »
En décembre, une stèle sera édifiée dans le square, pour honorer la mémoire d’un couple de Pisciacais, Antoinette et Marcel Loubeau, reconnus comme Justes parmi les nations par le comité Yad Vashem.