Une police municipale à moindre frais ?

« Il est difficile de recruter des policiers municipaux, car toutes les villes recrutent en ce moment », constate le maire d’achères (DVD), Marc Honoré. La localité de 20 000 habitants compte actuellement trois ASVP (pour cinq postes) et la police municipale dont elle entend se doter comptera quatre postes (en plus de son responsable). « Le chef est déjà là et trois postes encore sont à pourvoir, puisqu’un des policiers municipaux vient d’être recruté, qu’un ASVP actuel a intégré l’école de la gendarmerie nationale et le second l’école de la police nationale. »

Pas un emploi supplémentaire

Le maire affirme que le nouveau policier municipal « n’est pas un emploi supplémentaire mais la transformation d’un poste D’ASVP en poste de policier municipal ». Une nuance qui divise depuis des mois majorité et opposition, celle-ci jouant sur les mots. L’ancien maire, Alain Outreman (PC), dénonce : « une nouvelle dépense de 400 000 € », alors que le maire affirme que « seul l’équipement sera une charge supplémentaire, de l’ordre de 20 000 à 30 000€ », en rappelant que les chevaux dont étaient pourvus les ASVP lors du précédent mandat nécessitaient une ligne budgétaire « de 25 000 € ».

Mutualisation

Ces policiers ne seront pas « juste armés de sourires », ironise Marc Honoré qui n’entend pas franchir ce palier pour le moment. À Achères, le débat sur la vidéo-protection « ne s’est pas posé compte tenu de nos difficultés budgétaires », et le coût du local sera réduit en raison de la mutualisation de l’espace avec la police nationale, avenue Lénine.

À la différence des ASVP, les policiers municipaux seront autorisés à intervenir et à verbaliser, notamment, pour les excès de vitesse, les conflits de voisinage ou les dépôts sauvages d’ordures. Pour Suzanne Jaunet, adjointe à l’urbanisme : « le delta du coût sera largement compensé par le delta du service rendu ».