Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La fermeture de la crèche familiale fait débat

- S.R.

Les élus ont voté la fermeture de la crèche familiale, provoquant l’irritation de l’opposition qui a pointé un manque de berceaux.

La question de la fermeture de la crèche familiale a suscité un débat nourri. La maire adjointe aux affaires scolaires, Martine Geneix, a précisé d’emblée que cette entité correspond­ait en fait à la garde d’enfants à leur domicile par trois assistance­s maternelle­s employées par la ville. « Les enfants sont accueillis au sein de logements privés. Elle n’a de crèche que le nom », a lancé l’élue. Martine Geneix a expliqué que depuis plusieurs années les départs en retraite des assistante­s maternelle­s n’ont pas été remplacés. « De fait, les parents qui s’adressent à nous pour faire garder leur enfant pensent d’abord à une place en crèche collective. Sinon, ils se tournent vers les assistante­s maternelle­s de la commune qui sont plus d’une vingtaine. »

Selon l’élue, il existe « une disparité de statuts entre le personnel des crèches collective­s et les assistante­s maternelle­s ». « Dans un souci d’aligner ces statuts, comme le font les villes voisines, il est proposer fermer la structure dite « crèche familiale » et de conserver l’accueil en crèches collective­s. »

Trois personnes licenciées

Cette fermeture implique de licencier trois personnes. « Elles pourront poursuivre une activité profession­nelle au sein de la commune. Il semblerait qu’elles souhaitent rester des assistante­s maternelle­s libérales. »

Marie-aude Gattaz, du groupe Demain le Vésinet, a stigmatisé la fermeture d’une crèche collective en 2015. « Nous avons l’impression que vous vous servez de la fermeture de la crèche familiale pour justifier des licencieme­nts. Ce n’est pas très adroit au niveau de la forme. Au niveau du fond, il n’y a pas de crèche collective en centre-ville. En deux ans, il y a eu deux fermetures, la crèche Eugénie en juillet 2015, et maintenant cette crèche familiale. »

Le maire a tenu à intervenir. « La crèche familiale est un statut pour les assistante­s maternelle­s. Ce n’est pas la fermeture d’un bâtiment. Nous avons rendu des places à la crèche les Petits Maraîchers. Il ne servait à rien que les habitants payent pour cette crèche alors qu’il n’y avait pas de demandes. Il n’y a pas de listes d’attente aujourd’hui. »

Offre de reclasseme­nt

L’élue d’opposition Sophie Willemin est entrée dans le débat. « Martine Geneix m’avez dit qu’il n’y aurait pas de fermeture de crèches. Or, il s’agit de trois licencieme­nts. J’ai dû demander à la mairie de m’envoyer des documents. » Le maire a réagi à nouveau. « Tous les documents qui devaient vous être communiqué­s, l’ont été. Vous ne pouvez pas avoir accès aux contrats de ces trois personnes. »

Martine Geneix a parlé de contrainte­s budgétaire­s à l’origine de cette fermeture. « Quelles sommes va-t-on économiser ? », a demandé Sophie Willemin. Le maire-adjoint aux finances, Jean-françois Carour, a parlé « d’une enveloppe globale de 125 000 euros », ajoutant que cette décision de fermer la crèche familiale a été « débattue avec les représenta­nts du personnel ».

Enfin, l’élu socialiste André Michel a dénoncé des listes d’attente de parents avant de parler du sort des assistante­s maternelle­s. « En matière reclasseme­nt, l’offre a-t-elle été faite à égalité de salaire ? Pouvezvous nous apporter la garantie que ces personnes vont garder le même salaire ? » Le maire lui a répondu que ces trois assistante­s maternelle­s vont être rémunérées selon une grille appliquée par la ville.

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L’opposition s’est largement exprimée au moment du vote, dénonçant l’offre proposée par la ville en terme d’accueil des jeunes enfants.

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