Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Maisons-laffitte. Le golf veut repartir de bon pied après les inondation­s.

- Fabien Dézé

Perturbé en juin par les inondation­s dans une période censée attirer beaucoup de pratiquant­s, le golf de Maisons-laffitte vient seulement de rouvrir complèteme­nt début septembre. Les travaux entrepris étant conséquent­s, le manque à gagner est évident.

Situé au centre de l’hippodrome depuis 2005, le golf de Maisons-laffitte s’est retrouvé les pieds dans l’eau en juin dernier après la crue de la Seine. Une péripétie qui n’est vraiment pas tombée à pic, juin étant un mois où l’activité est assez intense pour le golf. «On a pris un coup derrière la tête, reconnaît Pierre Lucot, l’un des cinq administra­teurs du golf. En général, les inondation­s surviennen­t plutôt en mars. Nous avons dû fermer entièremen­t toute la première quinzaine de juin. La réouvertur­e a ensuite été progressiv­e avant d’être enfin complète début septembre. Deux greens ont été fortement endommagés. Le premier a été refait complèteme­nt, le deuxième a retrouvé son état d’origine au prix de beaucoup de travail. »

Perte estimée à 50 000 euros

L’eau étant restée trois semaines dans les fossés, certains stigmates sont encore visibles sur les fairways. Tout compris, le montant des travaux de réhabilita­tion du golf est estimé à 80 000 euros, dont 30 000 euros de la poche de la SAS. « On a dû puiser dans nos réserves, cela correspond pratiqueme­nt à 10 % de notre chiffre d’affaires, soupire Pierre Lucot. Sans oublier la perte d’exploitati­on estimée à environ 50 000 euros. Heureuseme­nt que l’on est bien assuré. »

Le golf, qui compte 9 trous répartis sur une surface totale de 14 hectares, espère aussi le retour rapide d’une partie des 350 abonnés qui n’ont pas encore réalisé leur réabonneme­nt. « Nous avons une clientèle fidèle, donc je pense qu’ils vont revenir, estime Pierre Lucot. Mais on a pris un peu de retard et on risque d’attendre encore un peu avant que tout le monde se réabonne. Pour compenser la gêne occasionné­e, nous offrons un mois gratuit.»

Annulée en juin, la Coupe de la présidente s’est finalement disputée à la mi-septembre, juste avant le grand trophée de golf de Maisons-laffitte et du Mesnil-le-roi. « Septembre a aussi été l’occasion d’organiser des journées portes ouvertes, précise Pierre Lucot. Le golf ne ferme pas durant l’hiver. On espère avoir une bonne arrière-saison pour compenser les pertes. »

À noter que le club-house, bâti sur un système unique en Europe (des caissons étanches flottants, solidarisé­s par une dalle en béton), n’a pas été endommagé par la montée des eaux de la Seine. « La garantie décennale arrivait bientôt à son terme et nous avons pu le tester en grandeur nature, sourit Pierre Lucot. La structure est montée à 70 cm de hauteur. Comme nous sommes situés dans une zone inondable, le club-house n’aurait pas pu être construit sans ce système innovant. »

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Pierre Lucot, l’un des cinq administra­teurs du golf, espère un retour rapide des abonnés.
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Construit sur une dalle en béton posée sur 15 caissons étanches - un système unique en Europe -, le club-house est resté au sec.

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