Nathalie, le combat d’une vie

Un voile noir s’est abattu sur notre club et sur l’ensemble du rugby francilien ce mardi 13 septembre 2016 peu après-midi. Après plus de dix années de combat acharné contre cette maladie injuste et cruelle, Nathalie s’en est allée sans faire de bruit, plongeant tous ses amis dans une tristesse infinie. Nathalie était dirigeante de la section féminine depuis quatre ans au sein de notre club et membre du comité directeur, après avoir oeuvré pendant quinze ans au club de Gargenville. Elle s’investissait également au comité départemental des Yvelines au sein duquel elle avait été en charge de la sélection des cadets. D’une extrême discrétion, Nathalie n’évoquait jamais son engagement associatif de longue date, préférant l’ombre à la lumière des projecteurs. Se mettre en avant n’était pas sa ligne de conduite car elle avait fait sien le principe selon lequel « être dirigeante c’est aussi un don de soi, un besoin d’être là pour les autres ». Combative à l’extrême, toujours en action, Nathalie se donnait au quotidien pour que le rugby féminin soit reconnu à sa juste valeur et pour que chacune de “ses” filles s’épanouisse en pratiquant sa passion. Sa fierté était d’avoir largement contribué à l’accession de l’équipe senior du club au championnat Armelle-auclair. Elle n’en tirait aucune gloire personnelle, juste un immense bonheur, à la mesure de la tristesse qu’elle avait ressentie lors de la disparition de cette équipe. Et pourtant, malgré la déception, malgré la maladie contre laquelle elle n’a cessé de se battre avec un courage exemplaire et sans jamais se plaindre, Nathalie avait décidé de repartir au combat pour recréer un groupe, une équipe, une famille avec les plus jeunes qui la considèrent comme leur deuxième maman. Nathalie s’en est allée le jour ou “ses” filles ont rechaussé les crampons pour leur premier entraînement de la saison, comme si elle avait attendu précisément ce moment pour nous transmettre son héritage. Soyons en dignes chaque jour afin de le faire prospérer en suivant le chemin qu’elle nous a indiqué. Pour Elle. Comme un juste retour des choses.