Projet participatif oui, projet immobilier non

« On a tout ce qu’il faut, nous n’avons pas l’intention de déménager. » Jean-claude Alban est le responsable de l’équipe du Secours catholique de Poissy. « Nous sommes autonomes et l’association est propriétaire des locaux. » La surface de 160 m2 semble satisfaire la vingtaine de bénévoles mobilisés. Ces derniers se sont même mobilisés pour refaire à neuf la cuisine et la rendre plus fonctionnelle.

« On fait de l’accueil de jour où on reçoit les gens de façon conviviale, avec une viennoiserie et on s’efforce de définir avec eux leurs besoins (hébergement d’urgence, recherche d’appartement, etc.). Depuis la rentrée de septembre, nous n’assurons plus de distribution alimentaire. En revanche, nous continuons l’activité vestiaire. » Le 22 septembre dernier, bénévoles et bénéficiaires ont oeuvré ensemble pour préparer un repas en commun qu’ils ont ensuite partagé.

Si l’aspect immobilier du projet de la municipalité ne le concerne pas, la mise en place d’un système de distribution alimentaire participatif avec les bénéficiaires pour en faire des consommateurs avertis, intéresse le Secours catholique de Poissy. « Nous sommes prêtes à nous y investir, commente Françoise Ladinger, bénévole et responsable adjointe de l’antenne pisciacaise. Une épicerie solidaire comme celle que nous avons visitée à Vélizy nous paraît très intéressante, car elle permettrait aux personnes accueillies de faire un travail sur le choix des aliments, en particulier les aliments frais, et les encourage à cuisiner. À Vélizy, des bénévoles proposent même des recettes. » Précisons que la Ville refuser d’employer le terme « épicerie solidaire » car cela implique une gestion de stocks. « Or, dans le projet, ce ne sera pas possible. En revanche, l’accompagnement des personnes pourra être assuré par des bénévoles. »