Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Après l’hommage, le conseil en ordre de marche
Le dernier conseil municipal de Saint-germain-en-laye s’est ouvert par un hommage rendu par le maire à son 4e adjoint et ami, décédé le 20 août, Philippe Pivert. Dans l’ordre du jour de la séance, une dizaine de délibérations étaient consacrées aux suites de la disparition du Saintgermanois. La toute première consistait à installer un nouveau conseiller municipal de l’équipe majoritaire. C’est Emmanuel Haïat, suivant immédiat sur la liste « Union pour Saint-germain », qui a fait son entrée au conseil.
Le nombre d’adjoints réduit
Si le maire n’a pas souhaité remplacer Philippe Pivert au sein de sa garde rapprochée en diminuant le nombre d’adjoints d’un poste - ils sont désormais 10 les élus ont bien dû procéder à son remplacement au sein des différentes instances où celui-ci siégeait.
À l’issue des différents votes, près d’une heure après le début du conseil, Nicolas Rousseau fait son entrée au sein de la communauté d’agglomération Saintgermain boucles de Seine, de la commission « Services à la Population » et au sein du conseil d’administration de l’association La Clef. Priscille Peugnet remplacera Philippe Pivert au sein de l’association des amis du Jumelage Saint-germain / Winchester quand William Pétrovic le remplacera au sein du comité de gestion de l’association Paris Saint-germain Football Club et au sein du conseil d’administration du lycée Jean-baptiste-poquelin.
Ensuite, Serge Mirabelli devient titulaire au sein du conseil d’administration de l’association La Soucoupe et fait son entrée au conseil d’administration de l’association Agasec. Enfin, le nouveau venu, Emmanuel Haïat, remplacera l’ancien adjoint disparu au sein du conseil d’administration du lycée Léonard-devinci.
« Anomalie »
Cette dernière délibération a donné lieu à une passe d’armes entre le maire, Emmanuel Lamy et le groupe d’opposition de gauche « Saint-germain autrement » dont l’un des élus, Pierre Camasses, avait présenté sa candidature pour ce poste. « Parmi les nombreuses communes ou intercommunalités qui disposent d’une ou plusieurs écoles, un ou plusieurs collèges ou un ou plusieurs lycées sur son territoire, Saintgermain-en-laye est quasi la seule à ne pas désigner les élus municipaux des groupes minoritaires dans leurs instances d’administration ou d’information, a expliqué l’élu de gauche avant le vote. Presque toutes les communes de l’ouest parisien installent une représentation proportionnelle corrigée ou non. Sans compter les élus communautaires, départementaux ou régionaux qui ont pu y être désignés, à titre d’illustration de cette anomalie, la Ville de Saint Germain a désigné 66 titulaires ou suppléants dans les vingt-et-une écoles, six collèges et sept lycées de la commune. Tous du groupe majoritaire. Exception faite de vous M. le maire, deux fois leur nombre total. Afin d’initier un début de correction, j’ai posé ma candidature pour le Lycée Léonard de Vinci, tout proche de mon domicile et dont je connais les changements actuels. »
« Nous n’avons pas les mêmes conceptions »
Avant de soumettre la délibération au vote des conseillers, Emmanuel Lamy, le maire, lui a répondu. «Nous ne sommes pas du tout isolés contrairement à ce que vous dites, loin de là. C’est au contraire la majorité des cas. Pourquoi le faisons-nous ? Tout simplement parce que nous n’avons pas les mêmes conceptions. Nous ne partageons pas du tout la vision sur l’éducation du ministère actuel. Il est évident que la ville de Saintgermain-en-laye, c’est une question de cohésion, ne peut pas être représentée par des gens qui selon qu’ils sont titulaires ou suppléants ont des positions différentes. Nous ne validons pas la position et la politique scolaire de Mme Vallaud-belkacem. La raison est toute simple, c’est une raison de cohérence et de choix politique. »
Quelques délibérations auparavant, le groupe d’opposition de gauche « Saint-germain autrement » avait également présenté la candidature de l’un de ses membres, Pascale Lévêque, pour le poste laissé vacant par Philippe Pivert au sein de la communauté d’agglomération Saintgermain boucles de Seine, face à celle de la majorité incarnée par Nicolas Rousseau. Sans plus de succès.