Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le théâtre a fêté ses 50 ans

- R.V.

Le théâtre de Sartrouvil­le a officielle­ment 50 ans. Un événement fêté en grande pompe en début de semaine dernière. Retour sur ce demi-siècle de création.

Cela fait maintenant un demisiècle que le théâtre de Sartrouvil­le est au service du public. L’événement a été célébré la semaine dernière, lors d’une soirée spéciale, où a été jouée la pièce Les rustres de la Comédie française, devant une salle comble.

La génèse d’une belle aventure

Cette soirée a aussi été l’occasion de revenir sur cette belle aventure, débutée en 1966, sous l’impulsion de Claude Sévenier, alors animateur culturel bénévole devenu par la suite un grand metteur en scène. Il propose à Patrice Chéreau et Jean-pierre Vincent, qui faisaient un tabac à Paris avec leur pièce L’affaire de la rue de Lourcine, de venir travailler à la salle des fêtes de l’époque, l’actuel Espace Gérardphil­ipe. Premier succès pour le théâtre à Sartrouvil­le : les spectateur­s venaient de toute la région assister aux représenta­tions. Les premières créations voient le jour rapidement.

L’institutio­n sartrouvil­loise d’aujourd’hui a véritablem­ent pris son envol en 1969 quand Catherine Dasté, grande femme de théâtre, rejoint Claude Sévenier et monte des spectacles pour les enfants. La programmat­ion pour le jeune public est devenue depuis l’une des marques de fabrique du théâtre de Sartrouvil­le. Chaque année, environ 8 000 élèves de la commune viennent assister à des représenta­tions, dans le cadre de sorties scolaires.

Le théâtre de Sartrouvil­le gagne en popularité au fil des années, au point de se retrouver à l’étroit à Gérard-philipe. L’actuel bâtiment, doté de 850 places, a ouvert ses portes en octobre 1986. Nouveau succès avec 18 000 places écoulées cette année-là. « Au départ, la municipali­té envisageai­t de le construire sur le parking Debussy. Mais cette idée a été abandonnée car il y avait la volonté politique de le construire sur le Plateau », se souvient Jean-marc Lauret, adjoint à la culture à cette époque. Les habitants de ce quartier bénéficien­t depuis plusieurs années de places à prix réduits.

De la salle des fêtes à la scène nationale

Autre date marquante, 1997 : l’année où la biennale de création pour le jeune public Odyssées en Yvelines est née, en partenaria­t avec le conseil général. En 2001, le théâtre de Sartrouvil­le est labellisé Centre dramatique national (CDN). Il en existe trente en France, c’est le seul en grande couronne. Avec ce nouveau statut, la création prend encore plus de place, avec un nombre important de spectacles originaux réalisés chaque année.

Trois ans après, Claude Sévenier part voguer vers d’autres horizons. Laurent Fréchuret hérite du fauteuil de directeur. Sylvain Maurice lui succède en 2013. Son adaptation de Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal a rencontré un vif succès.

Depuis 2014, le CDN dispose d’une seconde salle de 250 places, accolée à la première. Il accueille chaque année des dizaines de milliers de spectateur­s, pour plus d’une centaine de représenta­tions. « Disposer d’un tel équipement est une grande chance. C’est une vitrine pour Sartrouvil­le, réagit Frédéric Hasman, maire adjoint délégué à la culture. Grâce aux subvention­s de l’état attribuées aux centres dramatique­s nationaux, nous bénéficion­s d’une programmat­ion de grande qualité, en finançant des montants comparable­s à ce que payent les autres communes pour leur théâtre. »

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