Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Côté coulisses
Nathalie Hublet, 53 ans, travaille depuis 25 ans au CDN comme comptable. Un emploi très administratif au sein de ce temple de la création. Mais chez cette entreprise un peu particulière, même plongé dans les chiffres, on n’est jamais vraiment déconnecté de l’artistique. « Dès le départ, les relations entre mon service, les équipes artistiques et techniques se sont faites très naturellement, confie celle qui est arrivée au théâtre, sans jamais avoir vu de pièce, en répondant à une petite annonce. Tous les agents administratifs du CDN sont amenés à accueillir les artistes. C’est une manière de savoir pourquoi on est là. » Au départ, elle a été très « surprise » que le « dialogue soit ouvert » entre les différentes équipes du CDN : « Ici, l’humain est privilégié et tout le monde est sur le même pied d’égalité. »
On pourrait se dire que dans un théâtre, l’ambiance de travail est quelque peu déjantée. Ce n’est pas vraiment le cas, comme l’explique celle qui est aujourd’hui chef comptable : « C’est certain que c’est plus détendu que dans une banque, sûrement plus chaleureux, mais nous restons toujours très sérieux et professionnels. »
Travailler en coulisses a amené Nathalie à s’intéresser à ce qui se passe sur scène. « Aujourd’hui, je vais assister à des pièces, pas qu’à Sartrouville », précise-t-elle. Même ses enfants ont profité « de ce qui se faisait de mieux sur le marché » pendant une vingtaine d’années.
Salariée depuis 1989, Marie-claude Martin, l’administratrice du CDN, a vu passer trois directeurs, trois projets artistiques. Son travail consiste principalement à trouver des financements pour faire fonctionner le théâtre. En près de trente ans, cette quinquagénaire a été marquée par de nombreuses rencontres et une multitude de spectacles.
Ce qui l’a le plus surpris, à ses débuts, c’est cette ruche que constituent les coulisses : « Je ne pensais pas retrouver autant de professions différentes en coulisses ; tous ces techniciens pour la lumière, le son, les métiers d’art…, confie-t-elle. Pour que l’émotion soit là, il faut mobiliser énormément de monde. »