Marly et Sartrouville mangent leur pain noir

Il est encore beaucoup trop tôt pour que cela ait des conséquences irrémédiables pour la suite mais la situation pourrait commencer à devenir rapidement inquiétante. Battus respectivement samedi soir par Neuville (60-67) et Amiens (72-92), Marly-le-roi et Sartrouville ont concédé leur troisième défaite en autant de rencontres disputées. Pourquoi autant de difficultés à lancer leur saison après un exercice précédent plein de promesses ?

Début de saison catastrophique

Invaincus la saison dernière à domicile, les Marlychois ont déjà perdu deux fois sur leur parquet depuis la reprise du championnat. Et ont pris 18 points lors de leur déplacement à Rouen. La faute (déjà) à de nombreuses blessures qui oblige l’entraîneur Madické M’baye à devoir se contenter d’un groupe « avec seulement neuf joueurs valides » pour le moment. « C’est le sport, il faut faire avec mais ça change un peu toute la physionomie de l’équipe », confie-t-il.

D’autant que l’effectif a connu quelques bouleversements durant l’été avec l’arrivée de nouveaux joueurs dont deux - Stéphane Rouek et Dizzy Harold Matrou - issus de divisions inférieures. « On a décidé avec le président de prendre une direction différente en rajeunissant l’équipe. On a donc pris des garçons de 22 ans qui ont un certain potentiel mais pas encore le niveau N3. Ça va prendre un peu de temps. Il va falloir de la patience et du travail. »

Du côté de Sartrouville, l’entraîneur Alain Boum tire déjà la sonnette d’alarme après trois défaites aussi inquiétantes qu’inattendues dont deux à domicile. « Notre début de saison est catastrophique, confie le technicien qui possède le même effectif que l’an passé hormis le départ de son ex-capitaine Hassan Thioune. Il y a un manque d’implication totale des joueurs. C’est dommage car on a terminé troisième l’an passé et on voulait faire au moins aussi bien sinon mieux. On a déjà usé nos jokers et notre objectif, désormais, c’est le maintien. »

« Défaite interdite »

Selon Alain Boum, les joueurs ont oublié certaines valeurs essentielles comme la solidarité et l’abnégation. « Je n’ai pas peur de le dire, ils ont pris le melon. Je ne les sens pas concernés. Il ne faut pas qu’ils croient que Sartrouville est devenu une maison de retraite. » Une réaction d’orgueil est attendue par le coach dès ce week-end à Malakoff, un adversaire direct dans la course au maintien. « C’est la défaite interdite. J’espère que les joueurs ont retenu la leçon. Sinon, je n’aurais pas peur de mettre au-dessus du parquet des jeunes joueurs, peut-être moins talentueux, mais qui ont les dents longues. »

Naël Pemba et les Marlychois n’ont toujours pas gagné un match.