Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Vincent Delerm célèbre l’instant présent à Poissy

- Recueillis par T.R

Son 6e album À Présent, vient à peine de sortir. Ce jeudi 10 novembre, Vincent Delerm, 40 ans, présentera pour la toute première fois son nouveau concert spectacle au théâtre de Poissy, avec, en prime, un hommage à son grand-père yvelinois.

Pourquoi avez-vous choisi Poissy pour votre résidence ?

Ce n’est pas moi qui ai choisi. C’est le tourneur qui s’occupe de trouver les lieux où on peut répéter et enrichir le spectacle. On sort d’une semaine de résidence dans la Creuse et on enchaîne avec une semaine à Poissy où on jouera la toute première date du spectacle le 10 novembre.

Quels enrichisse­ments préparez-vous ?

On travaille la scénograph­ie avec les systèmes vidéo, la musique aussi.

Verra-t-on les clips de vos nouvelles chansons pendant le concert ?

Surtout pas ! Je n’ai jamais diffusé mes clips en concert. On se sert d’un système avec un tube noir qui permet de faire apparaître des mots ou de projeter des personnage­s.

Vous êtes Normand (né à Évreux, étudié à Rouen). Avez-vous des attaches avec les Yvelines ?

Mon grand-père vivait à Montesson. Il est décédé à l’hôpital de Poissy en début d’année. Poissy, c’est une ville que je connais beaucoup pour son hôpital justement. Pendant un an, j’y suis allé souvent pour voir mon grand-père avec qui j’étais très proche. C’est une personnali­té que j’ai beaucoup aimée. Dans une chanson de l’album (La dernière fois que je t’ai vu), je parle de lui et de l’hôpital de Poissy. C’est d’ailleurs étrange de revenir dans cette ville pour la dernière étape de préparatio­n du spectacle.

Vous veniez souvent chez lui en vacances ?

Non ce n’était pas un lieu de vacances mais j’y allais souvent pour Noël. Mes parents ont vécu au Pecq également.

Sur la scène de Poissy, pourrons-nous entendre les onze chansons de votre album À présent, sorti il y a quelques jours ?

On ne joue pas toutes les chansons, on en fait sept ou huit. C’est mon sixième album et c’est un avantage. Quand on en est à son premier ou deuxième album, on n’a pas le choix. Il faut jouer toutes les chansons pour arriver aux 20 ou 25 chansons du concert. Là, j’ai la possibilit­é de choisir les chansons. C’est d’ailleurs ce qu’on a fait pendant notre première semaine de résidence.

Qu’est-ce que les spectateur­s pisciacais pourront découvrir sur scène ?

On sera deux sur scène, moi et un musicien multi-instrument­iste, la plupart du temps au clavier. On sort d’un album très orchestré, un disque centré sur les sensations et qui parle de ce qui nous touche dans la vie, avec pas mal de voix féminines qui font ressentir une certaine vibration.

Vous avez dit dans un entretien que vous aviez écrit les textes au dernier moment pour obtenir un sentiment d’urgence…

Oui, j’ai eu envie d’écrire la musique et de travailler les arrangemen­ts avant d’écrire les textes. Je les ai écrits avant l’été et l’album est sorti en octobre, donc très peu de temps après. Je voulais coller avec ce que je ressentais dans l’air à ce moment-là.

Comme une envie de dire Carpe Diem ?

C’est plus faire un état des lieux de ce qui compte, qu’est-ce qui nous fait de l’effet, quel est l’intérêt d’être là ? C’est l’idée de ressentir les choses et pas forcément que les joyeuses.

Musicaleme­nt, vous mêler les sons électroniq­ues et les sons plus organiques à base de cordes et de cuivres. Comment est née cette envie qui pourrait s’apparenter à une bande originale de film ?

Ce n’était pas le point de départ. Mais, c’est vrai que le résultat peut être interprété comme proche d’une musique de film, par associatio­n d’idées. L’arrangeur a su exploiter cet aspect. Ça raconte une histoire. Entre les chansons de l’album, il y a des choses qui sont reliées et ça donne une unité à l’album que j’aime beaucoup.

La chanson Danser sur la table est impression­nante avec son orchestre de violons, clarinette, flûte… Estce que ça vous surprend si je vous dis qu’elle me fait penser à l’album de Dominique A, Vers les lueurs ?

J’aimais bien cet album et celui qui avait fait les arrangemen­ts. Dominique écrit à la guitare, moi au piano. Lui comme moi, on n’est pas capables d’arranger. Et comme souvent, l’arrangeur imprime quelque chose de très fort dans l’album.

Quelle est l’histoire de cette chanson ?

C’est un hommage à la tradition, aux gens qui restent à leur place, qui ne sont pas prêts à tout bousculer sur leur passage, à ceux qui pensent que ma vie est très forte même si je ne suis pas prêt à monter sur la table.

Si vous aviez le choix, que feriez-vous là, tout de suite, À présent ?

Un phoner (interview téléphoniq­ue) avec le Courrier des Yvelines ! Quand on prépare un album, on travaille dans son coin et dans un deuxième temps on répond aux questions des gens. J’aime cette phase. On ne réfléchit pas. Je pourrais vous répondre que j’aimerais partir, marcher dans la nature où je ne sais quoi. Je viens de Rouen, c’est ma base. Quand j’ai envie d’être seul, j’aime marcher dans les rues de Rouen.

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Tard ©Cauboyz Tôt ou Après une semaine en résidence au théâtre de Poissy, Vincent Delerm dévoilera ce jeudi, en première nationale, son tout nouveau concert spectacle finalisé dans la cité de saint Louis.
 ?? ©Cauboyz Tôt ou Tard ?? Vincent Delerm sera en concert au théâtre de Poissy, ce jeudi 10 novembre.
©Cauboyz Tôt ou Tard Vincent Delerm sera en concert au théâtre de Poissy, ce jeudi 10 novembre.

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