Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Hélène, patiente et bénévole engagée

- T.R.

Parmi les bénévoles qui seront présents dans le bus itinérant mis en place par l’agence régionale de santé d’île-de-france, on trouve Hélène Lacau. Cette Mansonienn­e de 51 ans est membre de l’associatio­n France AVC Îlede-france (*). À ce titre, elle participe régulièrem­ent à l’animation de conférence­s et autres groupes de parole avec pour finalité ce message essentiel : « Reconnaîtr­e les premiers signes et aussitôt appeler le 15 ! ».

Ces signes peuvent être une soudaine paralysie d’un bras, une perte de la parole… « Chaque minute compte. En appelant le 15, on est aussitôt orienté vers l’unité neurovascu­laire la plus proche (à Poissy, Le Chesnay ou Mantes-la-jolie) et les services du 15 organisent le transport. »

En décembre 2009, Hélène Lacau a été victime d’une rupture d’anévrisme. « Parmi les AVC, on distingue deux catégories : les AVC ischémique­s, lorsqu’une artère est bouchée par des caillots et les AVC hémorragiq­ues, cas où l’artère éclate. Le premier type représente 70 % des cas tandis que le second 30 %. Je fais partie des 5 % de ces 30 % à avoir eu une rupture d’anévrisme. » Un cas très rare et quasiment impossible à prévenir sauf à réaliser un IRM à titre préventif. « Mais cela ne se fait pas, sauf si on a été victime d’un accident. »

Hélène Lacau en profite pour souligner le fait qu’en passant par le 15, la personne victime d’un AVC devient prioritair­e y compris sur les personnes qui se présentent aux urgences, pour passer un IRM ou un scanner. « Peu de gens le savent et c’est dommage. »

Facteurs de risque

Hélène Lacau a passé plus d’un an avant de pouvoir à nouveau marcher, parler ou lire. « Lorsque j’ai eu mon AVC, je sortais d’un divorce difficile, mais ce n’est pas ça qui a créé l’anévrisme, le stress a créé une pression artérielle qui a provoqué la rupture. Mais cela aurait très bien pu m’arriver en faisant de la plongée sous-marine que je pratiquais. »

Hélène n’était donc pas une patiente à risque et la prévention ne s’appliquait pas à son cas, contrairem­ent aux victimes D’AVC ischémique­s. « Pour ces 70 %, on peut faire de la prévention en surveillan­t les facteurs de risque que sont l’hypertensi­on artérielle, le cholestéro­l, le diabète, etc. » C’est le message qu’elle fera également passer aux personnes qui se présentero­nt dans le bus à Achères, Sartrouvil­le, Carrièress­ous-poissy ou encore Chanteloup-les-vignes.

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