Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les racketteurs agissaient en meute
Six garçons et filles âgés de 15 à 18 ans ont été mis en examen en fin de semaine dernière. Ces jeunes, originaires d’argenteuil (95), sont soupçonnés d’avoir racketté huit adolescents de Conflans-sainte-honorine depuis le mois de septembre.
Leur mode opératoire était toujours le même. En groupe, ils abordaient des collégiens et lycéens, isolés, sur le retour de l’école. Prétextant une ancienne bagarre, ils encerclaient la victime et la forçaient à remettre ses effets de valeur, principalement son téléphone portable.
Intimidations et violences
Équipés de matraques télescopiques ou de bombes lacrymogènes, les malfrats intimidaient leurs cibles. Souvent, ces extorsions étaient même accompagnées de violences. L’un des jeunes attaqués s’est même vu prescrire 45 jours d’incapacité.
Les suspects ont été appréhendés à la faveur d’un simple contrôle routier. Les policiers du commissariat de Conflanssainte-honorine savaient qu’ils circulaient à bord d’une Renault Clio grise. Il y a plusieurs semaines, une patrouille a contrôlé un véhicule de ce type avec, à son bord, trois individus correspondant au signalement donné par les victimes. Leur identité a été relevée et l’enquête s’est rapidement orientée vers eux. La photographie de ces jeunes, connus pour des faits similaires, a été présentée aux victimes, qui les ont reconnus. L’exploitation de la téléphonie a permis de les localiser sur les lieux des méfaits, aux heures et dates correspondantes, et d’identifier un quatrième complice.
Équipe à tiroirs
« Il s’agissait d’une équipe « à tiroirs », chacun des auteurs n’étant pas présent lors de tous les faits, à l’exception du principal instigateur », commente une source policière. Mardi huit novembre, ces quatre adolescents ont été interpellés à leur domicile. Lors de leur garde à vue, ils ont reconnu les faits et dénoncé d’autres complices, arrêtés à leur tour, le lendemain, dans le même quartier d’argenteuil que les autres. Ils sont également passés aux aveux, « précisant le rôle de chacun lors des agressions ».