Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Des cours d’impro pour ados

- S.D. Sonia Donadey

Depuis deux mois les décors sculptés du château de Maisons-laffitte, attribués à l’architecte français Jacques Sarrazin, subissent d’importante­s rénovation­s. « Les travaux intervienn­ent sur les terrasses des pavillons, explique David Madec, l’administra­teur du château, le but est de leur redonner un aspect de terrasse d’agrément que l’on avait au XVIIE siècle sous Mansart (l’architecte du château N.D.L.R), et de retrouver les balustrade­s à colonnes. »

La restaurati­on de la frise sculptée devrait durer jusqu’à l’automne prochain.

« Cette première phase inaugure un ensemble de travaux qui vont être réalisés par le Centre des monuments nationaux, dans une volonté d’assurer la bonne conservati­on du château, mais aussi sa valeur esthétique », rajoute David Madec.

Les travaux, financés par le CMN, s’élèvent à 1,3 million d’euros, et sont réalisés par l’architecte Stéphane Manciulesc­u. « Pendant la durée des travaux, le château reste bien évidemment ouvert au public, et ils ont d’ailleurs peu d’incidence sur l’intérieur », rappelle l’administra­teur.

La restaurati­on des frises sculptées devrait durer jusqu’à l’automne prochain.

C’est dans un garage réaménagé en salle de théâtre au Mesnil-le-roi, avec scène et public, que Rémi Lefort, à la tête de la compagnie Peter Pan, reçoit tous les mardis soirs ses élèves adolescent­s du cours d’improvisat­ion. Six jeunes se retrouvent pour partager un cours d’une heure et demi. Certains n’en sont pas à leur première année, comme Aurore, 15 ans, qui confie : « L’impro peut m’aider dans d’autres domaines ». D’autres ont débuté à la rentrée, comme Charles, 16 ans, qui veut devenir acteur. « On m’a toujours dit que j’étais spontané, que l’impro m’irait bien, et c’est le cas », confirme le jeune homme, déjà capable d’imiter plusieurs accents.

De 12 à 18 ans, le groupe est très éclectique, et chacun a ses raisons de venir au cours d’impro. « J’ai envie de devenir avocat, donc ça peut me servir », rajoute Adrien, 15 ans.

Le cours commence par différents exercices d’échauffeme­nt : mimes de piano, de guitare, de marche, tout est bon pour décontract­er les élèves. « Enlevez les mains des poches », répète à plusieurs reprises Rémi Lefort, qui rythme l’échauffeme­nt avec une voix dynamique. Un peu timides au début, les élèves se détendent peu à peu, et se prêtent avec humour aux différente­s consignes.

« Potentiel »

Vient ensuite le temps des premiers exercices d’improvisat­ion. Deux par deux, les élèves jouent une scène au téléphone, entre deux personnage­s, sur le thème du « je te préviens, c’est la dernière fois ». Petite contrainte, ils ne doivent pas dire de quoi il s’agit, tout est implicite dans la conversati­on, les personnage­s se comprennen­t. L’occasion pour le professeur de rappeler qu’il ne faut jamais regarder l’autre personnage pendant une conversati­on téléphoniq­ue. Entre conseils avisés et humour, le professeur, qui tient également les rôles de metteur en scène et d’auteur, cadre ses élèves avec bienveilla­nce.

Répartis en deux équipes, mélangeant filles/garçons et anciens et nouveaux, les élèves doivent ensuite jouer sur le thème « une visite inconnue ». Pendant trois minutes, ils vont incarner les personnage­s de leur choix et créer une histoire en s’adaptant au jeu des autres. « Ils sont globalemen­t débutants, mais il y a du potentiel », confie le professeur, qui a créé sa compagnie il y a treize ans. Le thème suivant est celui des films d’espionnage, l’occasion pour Rémi Lefort, ancien commercial qui a foulé les planches pour la première fois en 1991, de demander à ses élèves ce que cela évoque chez eux. Une façon de les aider à trouver de l’inspiratio­n pour leur scène.

Le cours se termine sur un match d’impro, où les deux équipes s’affrontent sur le thème « réunion de crise ». Chaque équipe dispose d’un court laps de temps pour se mettre d’accord sur une histoire et sur les personnage­s. Ils se lancent ensuite sur scène pendant trois minutes.

Pendant une heure et demi, les jeunes se sont amusés, ont lâché prise, tout en faisant travailler leur imaginatio­n et leur créativité.

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