Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Une situation de crise simulée dans le parc Meissonier

- Fabien Dézé

Samedi en fin d’après-midi, dans le parc Meissonier, la Ville de Poissy a testé l’efficacité de son plan communal de sauvegarde en simulant une situation de crise liée à des coups de feu.

Ne rien laisser au hasard. En cas d’attaque terroriste ou autres débordemen­ts à Poissy, la Ville veut être en mesure de réagir le plus rapidement et le plus efficaceme­nt possible. C’est dans cette optique que le plan communal de sauvegarde (PCS) a été testé, samedi dernier, dans le parc Meissonier à travers la simulation d’un mouvement de foule consécutif à des détonation­s entendues vers 16 h 45.

« Nous avions déjà réalisé un exercice où nous imaginions une crue peu avant les inondation­s de juin dernier, rappelle Karl Olive. Cela nous avait aidés. Nous voulons préparer les équipes à opérer le plus pragmatiqu­ement possible. Tout cela se travaille grandeur nature. À Poissy, on n’annule pas les grandes manifestat­ions malgré l’état d’urgence, on prend nos responsabi­lités. Cette simulation, ce n’est pas pour jouer, on est dans les conditions du réel. Notre objectif est de tendre vers un vrai cahier des charges. »

Un exercice grandeur nature

En tout, près d’une centaine de personnes ont été mobilisées pour cet exercice dont une vingtaine de membres de la protection civile, une trentaine de bénévoles qui ont joué le rôle des victimes et neuf agents de la police municipale. « Ils étaient prévenus qu’il y aurait une manoeuvre mais ils n’étaient pas au courant de la nature de l’exercice, témoigne Franck Maroné, le chef de la police municipale. Les agents ont une formation de base. La théorie c’est bien, la pratique c’est mieux. Notre rôle est de protéger, alerter et secourir. Le maire veut qu’on s’entraîne et c’est une bonne chose. On constate qu’il y a encore des points sur lesquels on doit s’améliorer. »

Un bilan très positif

La protection civile des Yvelines était sur place pour assurer les premiers secours aux personnes, gérer le centre d’accueil des impliqués, le soutien sociopsych­ologique et rechercher les personnes disparues grâce à l’unité cynotechni­que (maîtreschi­ens). « C’est le premier exercice que nous réalisons avec la police municipale et nous espèrons le renouveler tous les ans, assure Arnaud Sepval, le président départemen­tal. L’ensemble des acteurs a trouvé l’exercice très intéressan­t. Il y a eu une très bonne collaborat­ion entre les services. On s’entraîne mais il faut aussi s’entraider. On a recensé des axes d’améliorati­on. Par exemple, il nous faudrait plus de matériel en ce qui concerne le centre d’accueil des impliqués. On apprend de nos erreurs qui ne sont pas non plus des erreurs vitales. On peut imaginer la participat­ion des pompiers et de la police nationale lors du prochain exercice. »

Des élus municipaux, des représenta­nts de la préfecture, du service départemen­t d’incendie et de secours des Yvelines ainsi qu’un officier de la police nationale et de la gendarmeri­e nationale étaient également présents sur place en tant qu’observateu­rs. L’exercice a pris fin vers 19 h 30. Un débriefing a été organisé dans la foulée à la mairie.

Newspapers in French

Newspapers from France