Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
François Morel raconte de drôles d’histoires fleuries
Comédien, chanteur, humoriste, auteur, metteur en scène, chroniqueur, poète… François Morel s’installe sur la scène du théâtre de Sartrouville pour proposer un bouquet de souvenirs plus ou moins réels : Hyacinthe et Rose.
Vous êtes originaire de Saint-georges-des-groseillers dans l’orne. En quoi cette commune inspire-telle le cadre et l’ambiance de votre spectacle Hyacinthe et Rose ?
Originaire de Saint-georgesdes-groseillers, j’ai, avec Hyacinthe et Rose, écrit un spectacle qui, en effet, sent bon la campagne, la province.
Ce spectacle est présenté comme un «bouquet de souvenirs d’un petit-fils aux yeux écarquillés». Quel âge aviez-vous à l’époque ? Comment qualifieriez-vous le petit garçon que vous étiez ? Étiez-vous très observateur ?
Le petit garçon que j’étais était un peu comme aujourd’hui : plutôt prêt à déclencher les rires mais facilement intimidé. Le spectacle évoque un enfant qui grandit. Je ne saurais donc pas lui donner un âge très précis. « L’enfance, qui peut nous dire quand ça commence, qui peut nous dire quand ça finit ? », interrogeait Brel dans une belle chanson…
Quel souvenir de cette époque vous a motivé au point de vouloir en raconter d’autres dans un spectacle ? Pouvez-vous nous le raconter ?
Dans ce spectacle, j’ai convoqué des vrais souvenirs mais plein de faux également. J’ai collecté autour de moi des histoires de fleurs associées à l’enfance. Ces histoires font tellement partie de moi maintenant que je ne sais plus très bien lesquelles sont vraies, lesquelles sont inventées, lesquelles appartiennent à ma femme, à des copains, au peintre Martin Jarrie qui est quand même à l’origine de ce projet puisque c’est lui qui avait fait des portraits de fleurs et qui cherchait un texte qui, dans un livre, pourrait les accompagner.
Quelles musiques sont associées à ces souvenirs ? En quoi ont-elles pu inspirer le travail de création d’antoine Sahler au piano ?
J’avais en tête une chanson que je connaissais magnifiquement interprétée par Marlène Dietrich Qui peut dire où vont les fleurs ?. C’était une chanson antimilitariste de Peter Seeger, folkman américain, inspirateur du prix Nobel Bob Dylan. Antoine Sahler, multi-instrumentiste, musicien inspiré, joyeux, malin comme un singe et raffiné comme je ne sais pas quoi, la joue de plein de manières différentes.
Vous y connaissiez-vous en fleurs avant d’écrire ce spectacle ? Êtes-vous un amoureux des fleurs ?
Franchement, je ne suis pas un spécialiste des fleurs. J’ai obtenu avec Hyacinthe et Rose le prix Saint-fiacre, ce qui a bien fait rigoler certains pépiniéristes amis qui connaissent mon inculture en la manière.
Quels sont vos liens avec les Yvelines et avec Sartrouville en particulier ?
Je connais les Yvelines en tant que voisin Val d’oisien. Je ne parlerai pas de Versailles, ce serait un peu convenu, même si le souvenir du château et de son parc avec Alain Baraton comme guide de luxe est un très beau souvenir. À Sartrouville je connais surtout le théâtre qui m’a toujours semblé un lieu très bien fréquenté !