Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Un service pour lutter contre les graffitis

- S.R.

Les élus ont approuvé la création d’un service municipal gratuit pour lutter contre les graffitis. Une convention va lier les particulie­rs et la commune « pour un an ».

Pierre Morange ne veut plus de graffitis dans sa ville. Pour se faire, le député-maire a décidé de créer une brigade dédiée à leur éradicatio­n. Les graffitis inscrits sur les propriétés privées et visibles depuis la voie publique vont ainsi être effacés. Ils seront enlevés par les services techniques de la Ville. Une convention va lier les particulie­rs et la commune « pour un an ». La ville n’aura pas « d’obligation­s de résultats » et ne pourra pas intervenir au-delà d’une hauteur de trois mètres. « Nous aurons la capacité de refuser en fonction du support car nous n’aurons pas les moyens techniques d’agir », a expliqué Bernard Ferru, maire adjoint délégué au cadre de vie.

Pierre Morange est intervenu. « Les passions des uns et des autres peuvent s’exprimer mais sur d’autres supports que les murs des propriétés. Nous observons ces graffitis sur plusieurs voiries et notamment le long du Vieux chemin de Mantes. Cet axe est agrémenté d’un certain nombre d’expression­s qu’il n’est pas judicieux de voir se pérenniser. D’autant qu’un tag en appelle un autre… »

Sécurisati­on juridique

Frédéric Linée, du groupe d’opposition, a demandé la nature exacte de cette convention. « Elle est proposée au propriétai­re en amont, c’est une sorte d’assurance ? » Pierre Morange a parlé d’une « sécurisati­on ». « C’est une sécurisati­on juridique, l’interventi­on d’un service public sur une propriété privée. Il y aura une souplesse qui permettra d’améliorer le cadre de vie. Les propriétai­res pourront en effet signer cette convention quand ils le voudront. »

Martine Escabasse, autre élue d’opposition, a salué cette initiative, « les collectivi­tés pouvant s’équiper d’appareils bien plus performant­s que les particulie­rs ». La conseillèr­e municipale s’est néanmoins interrogée sur « la gratuité de ce service ». « Quand la collectivi­té taille, par exemple, la haie d’une maison, son propriétai­re est mis à contributi­on. Pourquoi n’aurait-on pas une participat­ion symbolique du propriétai­re dont la clôture a été taguée même s’il n’est pas responsabl­e de ces tags ?… »

Comporteme­nts délictuels

Pierre Morange a répondu que le mur d’une propriété est « un espace public », « visuel », « une propriété partagée au titre d’un cadre de vie ». « Il est donc légitime que la puissance publique puisse intervenir », a indiqué le député-maire, rejetant l’idée d’une possible contributi­on des propriétai­res. « Plus nous laisserons s’installer des comporteme­nts délictuels qui s’inscrivent dans une dégradatio­n des valeurs de notre société, plus il y aura de pollution visuelle mais aussi morale. Ceci est inadmissib­le! »

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Des tags sont régulièrem­ent faits sur les murs du Vieux chemin de Mantes.

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