Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La Ville veut rationaliser son mobilier urbain
Une charte du mobilier et de l’environnement urbains a été adoptée en conseil municipal, lundi soir. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie, promouvoir l’image de la ville et maîtriser les coûts.
Luminaires, barrières, corbeilles, bancs,… Les communes foisonnent de ce mobilier dit « urbain » installé sur le domaine public. Dès son arrivée aux commandes, le maire de Poissy, Karl Olive, a confié à Florence Xolin, adjointe au patrimoine, ainsi qu’aux services de la Ville (techniques et communication), la mission d’élaborer une charte du mobilier et de l’environnement urbains.
« À l’origine, il s’agissait de travailler sur le mobilier urbain, les espaces verts, la signalétique routière et le règlement de publicité », confie Florence Xolin. Finalement, la Ville a préféré confier l’étude sur la signalétique routière à un organisme extérieur spécialisé. « L’étude est en cours. Elle permettra de rationaliser le fléchage des sites et des communes environnantes. »
Et, depuis cette année, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise est officiellement compétente en matière de voirie et de lutte contre la pollution visuelle. Celle-ci aurait pour ambition d’élaborer une charte du mobilier et de l’environnement à échelle intercommunale. Cela ne devrait pas interférer avec la charte pisciacaise. « Les deux chartes s’articuleront ensemble, à terme », souffle Florence Xolin.
Allégement
Après deux ans et demi de mandat, une charte a donc été établie par les services de la Ville et soumise à l’approbation du conseil municipal, lundi dernier. « L’objectif est triple : améliorer la qualité de vie des habitants, promouvoir une image qualitative de la ville et maîtriser les coûts », souligne Florence Xolin.
Concernant le premier objectif : « Nous sommes partis d’un constat : l’espace public est très chargé en mobilier urbain, avec notamment trop d’obstacles de type barrières et potelets, ce qui nuit à la bonne circulation que ce soient des personnes en situation de handicap, des parents avec des poussettes, des cyclistes et même des automobilistes, en termes de lisibilité du fléchage. »
La Ville souhaite donc alléger en commençant par supprimer les éléments superflus, vétustes ou qui ne répondent plus aux normes actuelles et le cas échéant les remplacer par du matériel plus sobre défini dans un catalogue joint à la charte. « La charte définit les emplacements, les écartements, etc. pour aller dans le sens de l’allégement. » Par exemple, dans les rues plus étroites, comme la rue du Général-de-gaulle, le document préconise la pose de luminaires fixés sur les façades, « là où c’est possible et toujours avec l’accord des propriétaires ».
Zones
La Ville souhaite également parvenir à une harmonisation. « Tout le mobilier de la ville ne sera pas changé du jour au lendemain, car ce serait trop lourd pour le budget de la commune », précise Florence Xolin. On commencera avec les nouveaux projets (ZAC Rouget-de-lisle, La Coudraie, réaménagement du boulevard Gambetta avec l’arrivée probable de la TGO…). Pour le reste cela se fera au fur et à mesure. »
Dans la charte, plusieurs zones ont été définies. Elles peuvent se résumer ainsi : zone 1 centre-ville historique, zone 2 urbaine et zone 3 quais de Seine et hameaux. Pour la zone historique, le principe est de rester sur un mobilier de style. La zone 2 qui représente tout le territoire de la commune sauf le Technoparc (où aucune règle n’est établie), les quais de Seine et les hameaux, elle serait harmonisée avec un seul modèle par mobilier, dans des tons gris. Enfin la zone 3 (quais de Seine et hameaux) serait identifiée par des tons verts (nature). Les services du Département, les bailleurs sociaux et les grandes copropriétés seront invités par la Ville à respecter au maximum l’esprit de la charte.
Pour ce qui est de la maîtrise des coûts, la charte préconise de ne plus multiplier le mobilier urbain et de privilégier les équipements de qualité. « Aujourd’hui, on se rend compte que les matériaux sont fragiles, à l’image des luminaires en fonte de la rue du Général-de-gaulle. L’entretien représente un coût certain. » Actuellement, la ville dénombre une dizaine de modèles différents de barrières et de candélabres. « Sur les 3 300 points lumineux de la ville, 70 % sont des candélabres routiers, alors que la moyenne pour une ville est de 50 %. On préfère favoriser l’éclairage des piétons, là où jusqu’à présent on éclairait les voitures. » Les rues avec des arbres (comme l’avenue Emilezola ou la rue Victor-hugo) sont particulièrement concernées.