Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

300 participan­ts à la réunion de concertati­on à Poissy

- T.R.

Mercredi 23 novembre s’est tenue la dernière réunion de concertati­on organisée par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise en préambule du travail d’élaboratio­n du futur plan local d’urbanisme intercommu­nal. 300 personnes avaient fait le déplacemen­t au Centre de diffusion artistique de Poissy.

« Exprimez-vous ! Nous, les élus, allons capitalise­r sur ce que vous allez nous dire. » Philippe Tautou, président de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise a ouvert la réunion de concertati­on, la dernière d’une série de six à l’échelle des 73 communes, qui s’est tenue mercredi 23 novembre à Poissy.

À l’entrée, des bénévoles du collectif d’associatio­ns Non aux projets inutiles en Val de Seine distribuai­ent une lettre demandant l’abandon des nombreux projets publics jugés « coûteux » (pot d’achères, déviation de la RD 124 à Vernouille­t-verneuil, port d’achères, port de Triel, etc.) et qu’un travail soit fait « pour une création des logements mieux pensée, une relocalisa­tion des emplois, une implicatio­n majeure dans la formation et l’éducation des jeunes de ce territoire ».

Et de conclure : « Nous souhaitons que les élus se préoccupen­t sérieuseme­nt de l’investisse­ment dans l’humain et non pas exclusivem­ent de nouvelles infrastruc­tures routières ou autres projets très contestés aux coûts astronomiq­ues pour les contribuab­les. »

Un message relayé dans les différente­s interventi­ons d’habitants présents dans la salle. « Il est important d’avoir des emplois à côté de chez soi », a déclaré ce chef d’entreprise pisciacais. Ajoutant : « Veillez à impliquer les habitants, continuez ces réunions sous d’autres formes. Il faut une proximité entre les emplois et les logements, soyez ambitieux dans cet équilibre. »

Un Andrésien a également insisté sur la nécessité de poursuivre le dialogue avec les habitants, appelant même à « la création de groupes de travail composés d’habitants ». « Sans cette participat­ion active des habitants dans la coproducti­on des projets, cette réunion apparaîtra davantage comme une opération de communicat­ion qu’une réelle concertati­on. »

La peur de se retrouver noyé dans ce vaste territoire et de ne plus être entendu. C’est aussi ce qui ressort de certains témoignage­s, comme cet habitant qui dit « ok pour une identité commune mais il ne faut pas oublier les problémati­ques locales. Il faut créer des espaces dans les villes pour que les habitants puissent donner leur avis sur le futur de la communauté urbaine».

« Impliquer les habitants » « Cercle vicieux »

Ce représenta­nt des propriétai­res de locaux commerciau­x de la zone de 40-Sous à Orgeval compare la communauté urbaine à une muraille qui se dresse devant eux. « Aujourd’hui, nous cherchons un interlocut­eur que nous avons perdu. La mairie se défausse sur la communauté urbaine. Nous avons des inquiétude­s : aujourd’hui, nous ne pouvons plus faire de modificati­ons dans nos locaux. Et si un propriétai­re perd un locataire, il est coincé. »

« Tout le monde râle, on tourne en rond, c’est un cercle vicieux », résume cette lycéenne pisciacais­e qui s’interroge sur la capacité de la communauté urbaine et de ses 129 élus à se mettre d’accord sur des projets pour notamment améliorer le service des transports en commun sur tout le territoire.

« On reviendra vers vous, a promis Philippe Tautou, prenant la parole en dernier. On refera des réunions, on vous demandera votre avis sur des sujets bien précis et concrets. Ayez confiance dans votre territoire et dans vos villes. Ce territoire se mettra en marche avec vous et non pas contre vous. »

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