Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
« Ce dossier, on finira par le gagner »
Le Collectif pour la protection des riverains de l’autoroute A 184 tenait son assemblée générale à Éragny-sur-oise. L’occasion de remobiliser élus et bénévoles dans la lutte contre le « tracé vert » qui impacterait plusieurs communes des Yvelines.
Même après 25 ans, leur combat n’a pas pris une ride. Vendredi 18 novembre, le Collectif pour la protection des riverains de l’autoroute A 184 (depuis renommée A104) (Copra 184) s’est réuni à Éragny-sur-oise (Val d’oise) pour la première fois de son histoire, à l’occasion de son assemblée générale. Durant cette soirée, les membres du Collectif ont invité les opposants « à poursuivre la lutte contre le tracé vert » (prolongement de l’a104). Car, même si le projet « s’est essoufflé ces dernières années, nous ne sommes pas à l’abri d’un retournement de situation. Tant que le dossier reste sur la table, nous devons rester vigilants », assure Christiane Paravy, présidente du Copra 184.
RN 184 engorgée
Dans son discours, le maire (LR) d’éragny-sur-oise, Thibault Humbert, a pointé du doigt l’engorgement de la RN184, qui coupe la ville en deux. « La RN 184 est embouteillée à toute heure, ce qui engendre une pollution sonore croissante. Nous en souffrons beaucoup. Alors l’a104 en plus, non merci ! », insiste-t-il. Pour Christiane Paravy, il est « urgent d’augmenter la protection de la RN 184, et de réaliser des passages dénivelés. »
La présidente du Collectif a rappelé le soutien nécessaire des maires des communes concernées par le prolongement de l’a104. Ainsi, le fondateur du Copra 184, Victor Blot, souhaite la création « d’un nouveau comité d’élus contre le prolongement de l’a104. »
« Patrimoine remarquable »
Pour le Collectif, plusieurs objectifs restent prioritaires : refaire un point sur le tracé vert pour les habitants concernés, mais aussi pour « les nouveaux venus qui, pour la plupart, n’avaient jamais entendu parler de ce dossier » ; cibler l’impact du bruit et de la pollution atmosphérique sur les personnes ou encore valoriser « notre patrimoine remarquable. »
22 km d’autoroute
Si le prolongement de l’a104, long de 22 km, était réalisé, dix communes seraient touchées par le projet : Méry-sur-oise, Pierrelaye, Herblay, Éragny-sur-oise, Saint-ouen-l’aumône, et, dans les Yvelines, Conflans-saintehonorine, Achères, Carrièressous-poissy, Poissy et Orgeval. Un tracé qui impacterait plus de 300 000 personnes, pour un coût total du projet estimé à plus de 3 milliards d’euros. Pour Victor Blot : « le débat public doit être rouvert. La concertation doit être véritable, sincère, honnête », avant de conclure : « Restez mobilisés. Ce dossier, on finira par le gagner ! »