Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Poissy. Laurisa Landre : un nom de championne pour le terrain de futsal.
La Pisciacaise Laurisa Landre, handballeuse professionnelle de 31 ans, médaillée l’été dernier à Rio, était présente sur ses terres, mardi 22 novembre, pour inaugurer le nouvel équipement sportif qui porte son nom.
Quel est votre sentiment de donner votre nom à un équipement sportif à Poissy ?
Je suis très émue et heureuse, surtout que ma mère et ma famille sont présentes. Je n’aurais jamais imaginé avoir un stadium à mon nom. C’est émouvant de se dire que de très belles choses seront accomplies au fil des années ici… Vous êtes Pisciacaise, mais êtes-vous née à Poissy ?
Non, je suis née en Guadeloupe. Je suis arrivée à Poissy à l’âge de six ans avec ma famille. Dans quelle partie de Poissy avez-vous grandi ?
À la limite entre Beauregard et La Coudraie. Ma maman, Erzi, y habite toujours et je rentre dès que je peux. quand je suis partie à l’étranger plus d’un mois, je pète un câble ! (Sourire) Il faut que je rentre. Je suis très attachée à ma famille, mon frère Luigi, notre voisin Sébastien qui fait partie de la famille, mon ami d’enfance, Rodney… Dans quels établissements avez-vous été scolarisée à Poissy ?
À l’école Montaigne puis au collège des Grands-champs. C’est au sein de ce collège que vous avez découvert le handball, je crois ?
J’ai commencé à l’école Montaigne déjà, je jouais entre midi et deux. C’était un bon moyen d’évacuer et de se défouler. Puis vous avez intégré en parallèle le club de L’AS Poissy handball. Étiez-vous impliquée dans d’autres associations pisciacaises ?
Non parce que je ne suis pas restée suffisamment longtemps à Poissy. Je suis partie rejoindre le club de Chartres à l’âge de 13-14 ans Vous profitez d’une période de repos actuellement ?
Je pars en Norvège demain avant le début du championnat d’europe qui commence début décembre. Quelles sont les équipes adverses qu’il faut craindre ?
Toutes ! Après notre performance aux Olympiades à Rio, on va nous attendre au tournant. Tout le monde va avoir envie de nous taper. Mais on va faire du mieux possible. À 31 ans, combien d’années pensez-vous rester en équipe de France ?
Quand j’avais 20 ans, je me disais que j’arrêterais le hand à 25 ans, ensuite j’ai reculé à 28 ans. J’ai commencé les stages avec l’équipe de France à l’âge de 27 ans, pour l’instant je me sens en forme. Je ne me pose pas la question. On verra. Vous évoluez dans un club roumain aujourd’hui ? Avez-vous envie de revenir dans un club en France ?
On a toujours envie de revenir chez soi, car chez soi c’est toujours mieux. Si l’occasion se présente, je la prendrai. J’aimerais me rapprocher de ma famille mais aussi de mon pays.
Née le 27 octobre 1985 à Pointe-à-pitre.
2003-2012 : joueuse professionnelle au club de Fleury Loiret.
2012-2015 : joueuse au sein du club de Le Havre AC.
2013 : élue meilleure pivot du championnat de France lors de la Nuit du handball.
2014 : à nouveau élue meilleure pivot du championnat de France. Elle connaît sa première sélection en équipe de France senior en juin 2014, contre la Slovaquie, lors des qualifications pour le championnat d’europe 2014. Depuis, elle cumule plus de 40 sélections en équipe nationale.
2015 - aujourd’hui : elle évolue au sein du club roumain du SCM Craiova.
2016 : avec l’équipe nationale, est médaillée d’argent aux Jeux Olympiques de Rio.
Le coût de l’équipement s’élève à 480 000 euros. La part de la Ville se résume à 20 % : 97 000 euros. Le reste a été pris en charge par le Département et la Région (subventions).
Principalement dédié à la pratique du futsal, il y est malgré tout possible d’y jouer au basket-ball et au handball.
En semaine, le terrain est réservé aux écoliers de Nelson-mandela et aux lycéens de Charles-de-gaulle, ainsi qu’aux maisons de quartiers et centres sociaux. Le week-end, il est en accès libre au public.
L’inauguration s’est déroulée en présence, notamment de David Douillet, député et double champion olympique.