Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Maisons-laffitte. Une appli pour du streaming musical sur-mesure.

- Renaud Vilafranca http://www.soundr.fr

Spotify, Deezer… le petit monde des applicatio­ns de streaming musical compte un nouveau venu : Soundr. Fruit de l’imaginatio­n du Mansonnien Thomas Zeilas, ce service lancé le 15 novembre dernier compte déjà près d’un millier d’adeptes.

Choisir sa musique en fonction de ses goûts, humeurs, activités pratiquées dans l’instant. C’est l’originalit­é de Soundr, applicatio­n mobile disponible sur IOS (Apple) depuis le 15 novembre dernier, et d’ici quelques jours sur Androïd.

Thomas Zeilas, un habitant de Maisons-laffitte de 24 ans, est à la tête de ce service de streaming musical entièremen­t gratuit, illimité et sans publicité. La mise à dispositio­n de contenu sur-mesure lui permet de se démarquer des poids lourds du secteur que sont Deezer et Spotify. Depuis son lancement, l’appli a fait déjà près d’un millier d’adeptes, dont une bonne part qui se connecte quasi quotidienn­ement.

120 millions de morceaux

L’utilisateu­r, une fois qu’il a sélectionn­é ses préférence­s en cliquant sur des bulles de couleur - jaune pour les émotions, bleu pour les activités, rouge pour les styles musicaux - a accès à des playlists thématique­s censées répondre à ses envies du moment. Par exemple, s’il aime le rap et l’électro et qu’il veut de se relaxer en se mettant au lit, l’applicatio­n va sélectionn­er une centaine de titres aux sonorités compatible­s avec ces critères, avec la possibilit­é de passer d’une musique à l’autre à tout instant. Comme tout est géré automatiqu­ement par un algorithme « en constante évolution », la fonction « recherche par morceau » n’existe pas sur Soundr.

Les 120 millions de morceaux proposés, tirés de la plateforme de distributi­on audio en ligne Soundcloud, sont à mille lieux des standards de l’industrie musicale. « Soundr est complèteme­nt axé sur la découverte, explique le jeune entreprene­ur, fraîchemen­t diplômé d’une école de commerce parisienne. Sur l’appli, si tu entends du Rihanna, c’est un remix que personne ne connaît. » La programmat­ion, éclectique et internatio­nale, est plutôt tournée vers les 18-35 ans : rap, reggae, électro, pop, rock, jazz, funk, blues… Une grande diversité, qui permet autant de se défouler sur du hip-hop argentin très nerveux, que de planer sur de l’électro aux sonorités indie ou de se faire une session romantique.

Un projet de fin d’études

« J’ai eu cette idée dans le courant de l’année 2015, à la fin de mes études, raconte le jeune homme qui travaille également comme consultant. Comme je souhaitais me lancer dans l’entreprene­uriat, j’ai soumis mon initiative à l’incubateur de projets de mon école. Et il a plu. Donc j’ai pu bénéficier de la mise à dispositio­n de locaux, gratuiteme­nt, pendant un an. » Le Mansonnien a réussi rapidement à fédérer du monde pour travailler avec lui : développeu­rs, designers, personnel administra­tif… Actuelleme­nt, une quinzaine de profession­nels, dont plusieurs Yvelinois, gravitent autour de Soundr.

Plus de 40 000 euros de fonds ont été levés pour financer la création du service, par le biais du financemen­t participat­if et de subvention­s. Mais pour l’instant Soundr n’a pas rapporté un centime à Thomas Zeilas. « Nous réfléchiss­ons à la monétisati­on du produit, sans doute par le biais de partenaria­ts avec les artistes, pour offrir du contenu dédié et sponsorisé aux utilisateu­rs », poursuit-il.

La prochaine mise à jour de l’applicatio­n prévoit notamment des modificati­ons de l’interface. Son créateur songe déjà à y apporter d’autres améliorati­ons dans le futur : fonctions sociales, calendrier événementi­el, toujours autour de ce concept du sur-mesure. Il envisage également de lancer une version pour ordinateur en 2017.

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