Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Carrières-sur-seine. Déjà dix ans d’attente pour les jardins familiaux.

- Fabien Dézé

Nature en partage s’impatiente. L’associatio­n, qui souhaite créer des jardins familiaux à Carrières-sur-seine, attend toujours que la Ville lui attribue des terres. Cela fait dix ans qu’elle en a fait la demande.

Ils ne sont pas encore découragés mais presque. Cela fait maintenant dix ans que les membres de l’associatio­n Nature en partage, créée en 2007, attendent des terres pour les jardins familiaux. « La première demande date de 2006, rappelle Michel Lefèvre, le président de l’associatio­n. Aujourd’hui, nous avons une liste d’attente de 70 personnes de tous âges. Ce sont des gens qui habitent en immeuble ou dans des pavillons sans jardin. Mais nous n’avons toujours pas de terrain. »

Deux premières parcelles en centre-ville

Et pourtant, ce n’est pas faute de demander. Si la mairie ne s’oppose pas au projet, elle ne semble pas en faire une priorité à en croire Michel Lefèvre. « On veut que les élus s’expliquent. Cela a failli se faire à plusieurs reprises mais il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. Il y a beaucoup de terrains en friche à Carrières-sur-seine mais ils n’appartienn­ent pas à la Ville. »

Pourtant, en début d’année, une première avancée a eu lieu puisque deux parcelles de 100 m2 ont été attribuées en centrevill­e dans la rue Gabriel-péri. « C’est bien mais on aimerait satisfaire tout le monde, reprend Michel Lefèvre. Si la mairie s’en donne les moyens, elle peut nous trouver un terrain. On aimerait un espace de 5 000 ou 6 000 m2 pour faire des parcelles d’environ 90 m2. De quoi planter des fleurs et cultiver des légumes (N.D.L.R. : sans pesticides). Toutes les villes de la Boucle ont des jardins familiaux, sauf nous. »

Si les membres de l’associatio­n n’ont pas de terrain, ils ne restent pas pour autant les bras croisés. « Nous intervenon­s dans les écoles où l’on met en place des animations avec les enfants, explique Patrick, 57 ans. Le but, c’est que les enfants prennent contact avec la terre, on leur fait planter des pieds de tomates. » « C’est une façon de faire parler de nous », ajoute le président. Si ce dernier garde espoir que la situation se débloque dans les semaines à venir, ce n’est pas forcément le cas tout le monde. « Je n’y crois plus, confie un adhérent. Il y a eu beaucoup de projets viables depuis dix ans mais à chaque fois il y a eu un veto. »

Thierry Doll, maire adjoint délégué à l’aménagemen­t du territoire, a refusé de répondre à nos questions dans l’immédiat, indiquant qu’il devait d’abord rencontrer l’associatio­n pour faire le point sur la situation avec ses membres.

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