Avoir le tatouage dans la peau

S’il n’existe aucune formation spécifique au tatouage, un métier très peu reconnu, l’engouement actuel pour cet art indélébile suscite de nouvelles vocations…

Le 5 juillet dernier, Émilie Huet, une tatoueuse expérimentée originaire de Sailly, a ouvert les portes de son établissement au 2, rue de Rouen, dans le centre bourg de Magnyen-vexin, au nord-ouest de la région parisienne. Pour se former, cette jeune maman explique avoir effectué plusieurs “stages” auprès d’autres tatoueurs, sachant qu’il n’existe aucune formation spécifique à ce métier très peu reconnu. Idem pour Stevens, tatoueur à Pontoise. Il a présenté son book chez un tatoueur, qui l’a pris sous son aile et lui enseigne le métier. «C’est comme ça que ça se passe chez nous. On présente nos réalisations, on suit une formation hygiène pendant trois jours, puis on est formé en salon entre six mois et un an», explique le jeune homme. À Magny-en-vexin, pour se distinguer, Émilie propose également de réaliser des maquillages permanents. «Très peu pratiqués en France, ces derniers sont en pleine expansion depuis une quinzaine d’années aux États-unis ou encore en Angleterre. La dermopigmentation sur le visage permet de dessiner de beaux sourcils, de décorer joliment ou encore d’éviter d’avoir à se maquiller tous les jours», confie la jeune femme. Et la clientèle magnytoise répond présent. «On me demande beaucoup de graver des dates de naissance, des prénoms, des bracelets, des papillons, des fleurs de lotus, ou encore des phrases», confie Émilie. Ses tarifs sont variables en fonction des motifs. Elle propose donc de réaliser des devis. «Il faut compter de 30 minutes à plusieurs mois selon la nature et la complexité du tatouage. Pour le maquillage permanent, le budget sera plus conséquent : de 60 à 365 euros», précise-telle.

Une cliente de 82 ans!

Et visiblement, il n’y a pas d’âge pour s’y mettre: «L’une de mes clientes m’a demandé de lui faire son premier tatouage à 78 ans et son second à 82 ans», s’amuse l’entrepreneuse.

Joseph CANU