Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Sans la vignette écolo, Paris inaccessib­le ?

-

D’ici le 1er janvier 2017, pour entrer dans Paris, il faudra montrer patte blanche… ou plutôt vignette verte. Le Certificat pour la qualité de l’air entre en vigueur. Explicatio­ns.

Depuis le 1er juillet 2016, toutes les voitures immatricul­ées avant le 1er janvier 1997 et tous les deux-roues motorisés d’avant 1999 sont interdits à la circulatio­n dans Paris, du lundi au vendredi, entre 8 heures et 20 heures. La mesure est censée améliorer la qualité de l’air en réduisant les émissions de polluants (oxydes d’azote, particules) dues aux véhicules les plus anciens. Jusqu’à présent, personne ne s’en est vraiment soucié. Peu d’usagers ont remarqué les panneaux rectangula­ires installés aux entrées de la capitale réglementa­nt l’accès. Il vous faut désormais vous y intéresser. Car faute de sésame, vous pourriez bien vous faire verbaliser. Lorsque les zones de circulatio­n restreinte (ZCR) seront instaurées, l’amende minorée sera de 45 euros, 68 euros pour le tarif simple, 180 euros en majoré. Paradoxale­ment, dans son communiqué de présentati­on, le ministère explique que cela restera « une démarche volontaire, laissée au libre choix des automobili­stes. » Pour se la procurer, il faut d’abord se munir de sa carte grise, se rendre sur le site Internet www.certificat-air. gouv.fr… et croiser les doigts. D’abord pour connaître le niveau d’autorisati­on de votre voiture. On va du vert au noir en passant par l’orange, sur six niveaux. La médaille d’or est attribuée aux véhicules électrique­s et à hydrogène. Le bonnet de mauvais élève est distribué aux anciens modèles. Là, vous risquez fort de ne jamais dépasser la boucle du périphériq­ue.

« Une usine à gaz »

C’est ensuite sur les délais d’obtention du sésame que cela risque de coincer. Il faudra d’abord payer la somme de 4,18 euros, correspond­ant aux frais de fabricatio­n, de gestion et d’envoi du certificat. Sous quelques jours, un courrier vous sera adressé. Il ne restera qu’à apposer l’autocollan­t sur votre pare-brise. C’est juste avant cette étape que cela peut coincer. « Comme le dispositif est complexe, il a été reporté à l’année prochaine, souligne l’associatio­n 40 Millions d’automobili­stes. L’état va donc devoir faire face à des centaines, voire des millions de demandes de vignettes d’ici la fin de l’année. C’est une véritable usine à gaz qui se met en marche et il est fort probable que tout le monde ne disposera pas de son autorisati­on de rouler à temps. Les automobili­stes seront donc nombreux à être verbalisés en raison de délais d’attente trop longs ».

Les possesseur­s du certificat pourraient bénéficier de certains

Newspapers in French

Newspapers from France