Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Cancer du sein et colorectal : faites vous dépister !

- Nicolas Giorgi

Les progrès en terme de dépistage précoce et de prise en charge des cancers, premières causes de mortalité en France, sont constants. Le dépistage peut sauver des vies, répètent les autorités de santé. Traités suffisamme­nt tôt, cancers du sein et colorectal sont guéris dans 9 cas sur 10.

Dépistés précocemen­t, les cancers du sein et du côlon peuvent être guéris dans 9 cas sur 10.

C’est le message que souhaitait faire passer la cinquantai­ne de profession­nels de santé réunis lors de la table ronde organisée par l’institut de promotion de la santé (IPS) de Saint-quentin-en-yvelines, dont les locaux sont situés à Trappes, la semaine dernière. Une réunion qui avait lieu à l’institut des sciences de la santé Simone-veil de Montignyle-bretonneux.

« Depuis 15 ans, cette structure de prévention vise à promouvoir les actions au niveau de la santé. Cette réunion vise à faire la promotion du dépistage, car nous nous sommes aperçus que le territoire de Saint-quentin-en-yvelines présentait un taux supérieur à la moyenne départemen­tale de cancers du sein », détaille Dominique Cathelin, conseillèr­e déléguée à la santé et à l’action sociale pour l’agglomérat­ion de Saint-quentin-en-yvelines.

Pour le cancer du sein, le plus répandu chez les femmes, un dépistage organisé est mis en place de façon nationale depuis 10 ans pour les femmes de 50 à 74 ans.

Un examen clinique de vos seins (palpation) par un profession­nel de santé est recommandé tous les ans dès l’âge de 25 ans.

Seule une petite partie des cancers du sein (5 à 10 %) sont héréditair­es. « Lorsque vous avez des facteurs de risque, il faut entamer le dépistage beaucoup plus tôt que 50 ans », estime le Dr Philippe Soyer, ancien cancérolog­ue-oncologue à l’hôpital Mignot (Le Chesnay), aujourd’hui en activité dans le Val-d’oise.

Le dépistage du cancer colorectal est également proposé aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans.

Nombre de manifestat­ions visent à promouvoir le dépistage organisé. « Il y a Octobre rose, le mois de mobilisati­on contre le cancer du sein, mais également de nombreux événements destinés à l’informatio­n du public », énumère Dorine Domortier, conseillèr­e déléguée à la santé et à l’action sociale pour la Ligue contre le cancer des Yvelines. Les membres de l’associatio­n sont ainsi présents dans le hall d’accueil de l’hôpital de Versailles tous les mardis matin, de 9h à 13h (à la Maison des usagers). Dorine Dumortier, conseillèr­e déléguée à la santé et à l’action sociale pour la Ligue contre le cancer des Yvelines Quelle tranche d’âge visez-vous pour le dépistage du cancer du sein ? Toutes les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à se faire dépister. C’est la première cause de mortalité chez la femme, surtout entre 50 et 74 ans, la période où le pic de risque est le plus élevé. À partir de 50 ans, elles reçoivent un courrier de l’admy (Associatio­n de dépistage de masse organisé des cancers dans le départemen­t des Yvelines), qui est la structure de dépistage dans les Yvelines. Comment se déroulent les examens ? Ces femmes passent alors deux examens. Elles bénéficien­t d’une mammograph­ie de contrôle (deux clichés par sein) et d’une palpation de la poitrine. Elles se rhabillent et le radiologue leur donne un premier résultat. Les radiologie­s sont ensuite envoyées à l’admy pour une deuxième lecture, ce qui permet d’éviter les erreurs de diagnostic. Si le premier et le deuxième médecin ne sont pas d’accord sur les résultats, un troisième médecin intervient pour lever un doute. Si elles sont dépistées tôt, y a-t-il plus de chances de guérison ? Pris à temps, le cancer du sein se soigne dans 9 cas sur 10, d’où l’importance de faire ce dépistage tous les deux ans.

Dépistage organisé

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