Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Cancer du colon : un examen tous les 2 ans pour les personnes à risque

- F. C.

Valérie avait 23 ans lorsque sa mère est décédée d’un cancer du colon. Un cancer qui, avec les méthodes actuelles, aurait pu être dépisté plus tôt et soigné. C’est tout l’intérêt des dépistages précoces des cancers colorectau­x.

Depuis, cette Yvelinoise subit donc régulièrem­ent des coloscopie­s. Objectif : détecter dans son colon des polypes susceptibl­es de provoquer un cancer. « Je suis considérée comme une personne à risque, explique Valérie, tout comme mon frère. Nous faisons donc des coloscopie­s tous les deux ou trois ans. La fréquence dépend de ce que les médecins ont trouvé la fois précédente. » Si son frère n’a en général rien, il n’est pas rare que les chirurgien­s enlèvent plusieurs polypes à Valérie à chaque fois. « Une fois, le médecin est arrivé dans ma chambre d’hôpital après l’opération avec une mine sombre, raconte Valérie. Il me dit

Il m’a fait très peur ce jour-là ! Il y a toujours une appréhensi­on avant chaque opération. On se dit : qu’est-ce qu’ils vont me trouver cette fois-ci ? »

La coloscopie se fait en général sous anesthésie générale et en ambulatoir­e (entrée et sortie dans la journée). Auparavant, les patients doivent « laver » leur colon à l’aide de différente­s méthodes. Valérie les a toutes testées : « Boire quatre litres d’eau salée, avaler une sorte de sirop très salé ou encore des comprimés avec effet immédiat ! » Les polypes éventuelle­ment retirés au cours de l’opération sont par la suite analysés pour déterminer s’ils étaient malins ou bénins.

Mais la recherche et la médecine évoluent. Le cancer colorectal est très rare avant l’âge de 50 ans. S’il apparaît avant cet âge, il est le plus souvent dû à une prédisposi­tion génétique. L’institut Gustave-roussy à Paris propose des consultati­ons d’oncogénéti­que pour les personnes à risque élevé.

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