Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Yves Damin croque la ville sous toutes les coutures
Yves Damin passe une bonne partie de son temps libre à coucher Maisons-laffitte sur papier. Ce graphiste de profession, aussi à l’aise avec une palette graphique que pinceau à la main, compte à son actif plusieurs dizaines d’aquarelles représentant divers endroit de la commune. Pour les fêtes, il a trouvé un moyen de se faire connaître du grand public en transformant trois de ses toiles en cartes de voeux. En une semaine, il en a déjà vendu trois cents exemplaires.
Trois cartes de voeux illustrées de ses toiles
Le château avec, au premier plan, des chevaux au galop, « les deux symboles de la ville », une représentation du monument de nuit, et une peinture de l’avenue de Longueil sous la neige, sont les trois oeuvres qu’il a fait imprimer sur papier glacé, en petite quantité. « Ce sont des éditions limitées », précise ce père de deux enfants. « Elles s’adressent à un public très local. D’ailleurs, elles plaisent beaucoup aux expatriés anglo-saxons de Maisons-laffitte qui ont encore la culture de la carte de voeux », indique l’artiste, qui expose au marché de l’art mansonnien depuis trois ans.
Visiter son atelier, aménagé dans le salon de son appartement, s’apparente à une balade à Maisons-laffitte. Il a croqué tous les recoins, ou presque de la ville : rues, avenues, belles demeures, espaces verts, lieux emblématiques ; simples paysages ou scènes du quotidien… « Dès que j’ai un instant, je sors avec mon carnet, mon coffret d’aquarelle de poche, et je me pose sur une pelouse pour dessiner mon environnement, confie ce quadragénaire, installé depuis dix ans dans la commune. C’est une manière de découvrir et de m’approprier la ville. »
Observateur local, pinceau à la main
Pinceau à la main, ce Lyonnais d’origine, formé aux Ateliers de Sèvres à Paris, se voit comme un « observateur discret ». Il est rare de le voir planter son chevalet dans la rue. Il préfère griffonner des carnets. Page après page, on y découvre une succession d’ébauches et de dessins plus aboutis. « Je privilégie la spontanéité du trait, c’est pour ça que je travaille exclusivement à l’aquarelle », ajoute Yves Damin, fils d’un artiste peintre et qui a donc, sans doute, de la peinture qui coule dans les veines.