Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les premiers logements modulaires installés
Le bailleur social Vilogia investit 9,4 millions d’euros dans la modernisation de 180 logements au quartier Beauregard et la construction de 33 logements sociaux neufs en bois sur les toits de trois immeubles d’habitation.
Difficile de ne pas les voir : depuis une quinzaine de jours, les premiers logements sociaux modulaires sont en cours d’installation sur le toit du bâtiment Blanche-de-castille, dans le quartier Beauregard. Il s’agit de maisonnettes en bois constituées de trois ou quatre modules (chambre, salon, pièces humides) dessinés spécifiquement pour Vilogia par le cabinet d’architectes parisien Virtuel Architecture et fabriqués par une entreprise dans les Deux-sèvres (Construction Millet Bois).
5,3 millions d’euros
Le coût s’élève à 5,3 millions d’euros. D’ici le mois de septembre prochain, les 33 logements modulaires seront positionnés sur le toit des trois bâtiments Vilogia suivants : Blanche-de-castille, Ronsard et Foucault. Les premiers locataires devraient pouvoir emménager fin 2017, début 2018. Ces modules qui vont du T2 au T4 (50 à 80 m2) seront loués sur la base de 8,30 euros le m2.
« L’originalité de ces logements, c’est qu’ils arrivent sur site, préfabriqués, explique Béatrice Vivien, architecte au sein de Virtuel Architecture. C’est ce qu’on appelle de la 3D, par opposition à la 2D qui consiste à construire façade par façade. Une maison en 3D prend une demi-journée à monter (hors raccordements), alors qu’il faut compter trois jours pour monter une maison en 2D. La qualité du 3D est supérieure du fait que les modules sont fabriqués dans des locaux fermés et non pas en extérieur. » Selon l’architecte, c’est la première fois que de tels modules sont installés sur le toit de barres d’immeuble. « On fait en sorte que cela ait le minimum d’impact pour les résidents des immeubles. On demande aux locataires du 4e étage qu’ils ne soient pas présents chez eux au moment de la pose des modules. » Certains locataires ont néanmoins fait les frais de quelques désagréables surprises (lire ci-contre).
L’installation des modules est assurée par l’entreprise Sicra qui a été choisie également par Vilogia, après appel d’offres, pour réhabiliter les 180 logements des trois bâtiments vieux de 60 ans. Les travaux menés sont divers et variés : isolation et embellissement des façades, réfection des parties communes; dans les logements : remplacement du ballon d’eau chaude et des fenêtres qui seront équipées de volets roulants, aménagement d’une VMC, changement des installations sanitaires (WC, évier, douche, installation de robinets thermostatiques), réfection des pièces d’eau (sols, murs, plafonds) en fonction des états des lieux. Il est aussi prévu l’installation de six ascenseurs (trois à Blanche-de-castille, deux à Ronsard et un à Foucault). Les nouveaux logements bénéficieront de terrasses privatives et les logements existants auront droit à des balcons de 6 m2.
« On essaie de retrouver une certaine finesse et une sobriété satisfaisante des façades des bâtiments, notamment en travaillant la menuiserie et en privilégiant le blanc », conclut Béatrice Vivien.
Passive House
Le coût global s’élève à 9,4 millions d’euros (montant comprenant les 5,4 millions des 33 logements modulaires). L’investissement est pris en charge par le bailleur social qui prévoit une augmentation du loyer de 3 % (entre 5 et 10 euros de plus par mois). À noter que Vilogia procède par ailleurs à la réhabilitation de 36 logements place Racine (coût 1,3 million d’euros) et prévoit de construire d’ici fin 2017, un bâtiment de trois niveaux et quinze logements, avenue Blanche-de-castille, face au lycée Le Corbusier pour un coût de 2,5 millions d’euros. Ce sera le premier bâtiment « Passive House » avec une consommation d’énergie de seulement 15 kw/m2/an. L’agence Vilogia sera installée au rez-de-chaussée pour être plus accessible.