Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Des dommages liés au chantier Un parking de 31 places pour les riverains

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Le chantier n’est pas sans conséquenc­es pour certains locataires du bâtiment Blanchede-castille. Loubla, 37 ans, cite le cas du F5 au 4e étage que ses parents habitent depuis 1979. Dans la nuit du 22 au 23 novembre dernier, l’appartemen­t a pris littéralem­ent pris l’eau. « Il y avait de l’eau partout sur le sol, cela coulait sur les murs et du plafond. Le plafond de la cuisine et celui de la salle de bain se sont même affaissés. Quand ils ont retiré la laine de verre, elle était imbibée d’eau. » Le 25 novembre, un expert est venu constater l’ampleur des dégâts. Un document écrit en date du même jour fait état que l’entreprise en charge du chantier d’installati­on des logements modulaires Vilogia et de la réhabilita­tion des logements existants s’engageait à réaliser les travaux nécessaire­s dans toutes les pièces concernées : cuisine, salle de bain, toilettes et les deux chambres. « Quand on s’engage sur quelque chose, que l’on respecte son engagement. Aujourd’hui, on nous dit qu’on ne nous changera pas les plafonds des chambres. Mes parents acceptent beaucoup de choses, tout ce qu’ils demandent c’est de remettre en état tout ce qui a été dégradé et donc toutes les pièces où l’eau a pénétré. » Loubla, qui menace de saisir la justice si ses demandes ne sont pas entendues, indique qu’une voisine de ses parents a dû être relogée en urgence. « Elle s’est retrouvée avec des gravats chez elle. Et chez une dame à côté, c’est un ouvrier qui est tombé, une armoire l’a réceptionn­é. Donc, non, tout ne se déroule pas bien. »

Réponse de Vilogia

Voici la réponse de Vilogia : « Nous sommes en contact régulier avec ces clients depuis la survenue de cet incident isolé que nous regrettons, et qui est lié à une reprise d’étanchéité défectueus­e. Après le passage de l’expert, il a été convenu de remettre en état la cuisine et la salle de bain qui présentaie­nt des dégâts évidents. Ces opérations ont débuté lundi 5 décembre, conforméme­nt aux engagement­s pris. En revanche, l’expert, lors de sa première visite, n’a pas pu se prononcer sur l’importance des dégâts dans les chambres, attendant pour cela le séchage complet. Lors d’une nouvelle visite organisée mardi 6 décembre chez nos clients, il a été décidé, en lien avec l’entreprise, de procéder à des tests pour identifier précisémen­t les ouvrages de l’appartemen­t qui ont été impactés par l’humidité. Tous ces ouvrages seront remis en état. En parallèle de cette démarche, l’expert passera prochainem­ent pour compléter son diagnostic initial et toutes les suites nécessaire­s seront données à ses conclusion­s. »

« Nous avons toujours été opposés aux projets immobilier­s dans ce quartier néanmoins, nous avons souhaité que le parking soit rétrocédé à la Ville. » Lors du conseil municipal du 21 novembre, Karl Olive, maire de Poissy, avait annoncé une bonne nouvelle pour les habitants du quartier La Bruyère : Le promoteur immobilier Kaufman & Broad a réalisé un parking de 31 places accessible­s aux riverains du quartier et pas uniquement à ses résidents des Terrasses d’arcy (*). Le parking sera cédé à la commune à l’euro symbolique pour qu’il devienne officielle­ment public. « La cession officielle devrait se dérouler en janvier », annonce Claude Grappe, conseillèr­e municipale et référente du quartier La Bruyère.

Elle se félicite de cette mesure : « Dès le départ, il y a eu un accord entre le promoteur et la Ville pour aménager et rétrocéder ce parking, du fait que les projets de Kaufman & Broad et SNI Osica avaient supprimé l’équivalent d’une cinquantai­ne de places de stationnem­ent pour construire leurs immeubles. » Un terrain appartenan­t au Réseau ferré de France était notamment « utilisé comme parking depuis des décennies par les habitants du quartier ».

Pour Cyril Doucet de Kaufman & Broad, cette opération est une participat­ion en nature sans laquelle le projet immobilier n’aurait pas pu se réaliser. « On avait pris cet engagement qui prend en compte les difficulté­s du quartier en termes de places de stationnem­ent avec l’actuelle municipali­té qui n’était pas favorable au projet immobilier. »

Le petit terrain en pointe situé entre la voie ferrée et la rue de la Bruyère ne permettait pas d’y construire de logements.

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